La différence entre un geste et un mouvement ? L’intention. La danse propose un chemin, une direction vers l’émotion, où le corps se fait conducteur de l’esprit. Que la danse soit ancestrale ou purement contemporaine, la trajectoire semble la même. Toutefois, les moyens employés diffèrent. En demandant à des grand-mères de danser pour elle, la chorégraphe coréenne Eun-Me Ahn s’emploie à trouver une voie inattendue et pertinente. Enveloppées d’excitation et de grandes jupes à fleurs, les grand-mères dansent leurs vies, leurs habitudes avec harmonie. Heureuses de pouvoir prouver et célébrer leurs existences. Accompagnées de danseurs déguisés, elles nous emmènent dans un joyeux tourbillon décalé, poussé par Eun-Me Ahn, alias « la Pina Bausch de Séoul » qui confirme son statut de figure de l’avant-garde en mariant folklore et électro, sueur et vidéo, rides et grands écarts.
Paris Quartier d’été nous offre une dose de vitalité colorée en proposant des représentations de ‘Dancing Grandmothers’ du 6 au 9 août au théâtre de la Colline. Et comme disait Pina Bausch : « Dansez sinon nous sommes perdus. »