Nous avions déjà pu apprécier son interpretation au Festival Chopin de Bagatelle, c’est cette année à la Salle Gaveau que la pianiste Emmanuelle SWIERCZ revient nous étourdir avec la délicatesse romantique de Chopin. L’occasion de redécouvrir les célèbres valses du compositeur mais pas seulement. A la frontière de la fantaisie et du nocturne, les ballades de Chopin, contrairement à celles de Liszt, ne s’inspirent pas directement d’œuvres littéraires, mais plutôt de sentiments et de pensées qui ont touché ce génie de la musique et probablement tout un chacun, en témoigne la Ballade n°1, qui a regagné le cœur du grand public avec le film Le Pianiste.
Des Mazurkas seront également interprétées par la jeune pianiste. Moins intemporelles, inspirées des danses traditionnelles polonaises, ces pièces de Chopin sont caractérisées par la répétition de thèmes, sortes de refrains qui persistent, savent nous apprivoiser et finissent délicieusement par nous bercer.
N’ayons pas peur des mots, il s’agit bien d’un moment privilégié pour la rêverie et l’introspection. Car il faut s’y faire avec Chopin, une certaine douceur ésotérique n’est jamais très loin, les émotions qui ont pu effleurer son l’âme sont autant de notes légères et pures qui viennent charmer nos oreilles.