La salle Pleyel accueille le prestigieux London Symphony Orchestra, sous la direction du célèbre chef d’orchestre Valeri Gergiev qui donne une touche russe dans l’interprétation des deux dernières symphonies de Gustav Mahler. De quoi donner un peu de rondeur à ces deux œuvres maitresses, au caractère funèbre flagrant. A noter que les absents ou curieux distants, pourront aussi goûter au concert qui sera diffusé en live sur www.citedelamusiquelive.tv.
Les œuvres de l’artisan aux méthodes on ne peut plus méticuleuses ont l’avantage de faire le pont entre la musique du XIXe siècle et les débuts de la musique atonale du XXe siècle, telle que celle de Schoenberg. Issu de la tradition austro-allemande et d’une génération de musiciens romantiques, Mahler donne à ses symphonies un ton sévère, voir tragique avec la présence de polyphonies. L’homme avait pour ambition dans ses symphonies de peindre des univers entiers et complexes. A ce systématisme et cette grandiloquence mélodique, Debussy reprochera son côté emphatique. Pourtant, ces compositions tendres et denses aux tempos et variations très contrastés, oscillent entre nostalgie et envie profonde de vivre.