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La Maison d'os

  • Théâtre
  • 5 sur 5 étoiles
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Time Out dit

5 sur 5 étoiles

On navigue dans le clair-obscur et les entrelacs de couloirs, on tâtonne l’humide et la poussière et on cherche à expliquer l’impensable : bienvenue dans le théâtre de l’absurde. Les mots de Roland Dubillard sont de ceux qui ont le pouvoir de vous faire rire tristement, sur la beauté de la mort. Car en effet, on passe son temps à vivre, ou à mourir, tout dépend d’où on se place. Et le maître burlesque, le roi Pierre Richard se range du côté de la raison, cette raison insupportable à vous rendre fou.

S’il finit par la perdre, la raison, c’est en compagnie de sa brillante troupe de valets, qui oscillent entre fête et fureur, et qui courent sans plus savoir où. Nous sommes une maison d’os, habitée par nos peurs, nos regrets et nos espoirs. Dans cette maison, nos cellules tourbillonnent, elles sont à notre service, et nous dépendons d’elles comme des valets, elles pourrissent et se meurent avec nous, mais s’agitent pour comprendre. Le roi se demande ce qu’il fait là, et ce qu’il fera une fois qu’il ne sera plus. Il est seul dans sa grande maison, mais il a l’esprit chargé de souvenirs qui s’effacent.

Mettre en scène l’absurde, c’est un pari qu’Anne-Laure Liégeois a relevé, jusqu’à la plus haute marche de l’escalier brumeux. Dans la fumée blanche des valets qui s’effritent, dans le souffle de la voix inconsciente en sourdine, et même dans le regard vide et effrayant des animaux empaillés… partout, l’angoisse rôde et préside à cette cérémonie absurde. ‘La Maison d’Os’ joue l’amour, le pouvoir et la mort, à travers un ballet sinistre qui se répète, qui peint l’âme et le corps, dans un tableau dément qui ressemble à ce que pourrait être l’éternité.

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36 €
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