Il y a quelque chose d’immédiatement sympathique chez Shirley. La faute à son « vrai » nom mi-américain mi-fromage de chèvre ? A son sourire franc et élastique ? Ou à son naturel comique ? Toujours est-il qu’avec Shirley au fond de son fauteuil Louis XVI rouge et or, on passe assurément une bonne soirée. Et quand bien même on aurait déjà vu ici et là sur la toile ou sur le petit écran, des bouts de sketchs, sa présence sur scène, son répondant et sa gestuelle valent définitivement le détour. Du haut de ses 26 ans, la jeune femme peut se targuer d’avoir un bien beau carnet d’adresses, à commencer par Jamel Debbouze, Anne Roumanoff ou encore Laurent Ruquier.
Son spectacle ‘Sketch up’, moitié sketch moitié stand-up, navigue entre l’autodérision et la satire. Ultra-souriante, la jeune femme émaille son ‘Sketch up’ de digressions sur les angoisses du porteur de carte électron à la caisse du supermarché, sur l’attitude Actor’s Studio des Américains, ou encore sur les préjugés des directeurs de ressources humaines face aux prénoms « exotiques ».
« Quand tu es pauvre, ce que tu possèdes n’a pas de nom » lance-t-elle au milieu d’une analyse aussi drôle que mordante sur l’univers « discount » et ses produits bon marché. Shirley amuse et divertit, et elle le fait avec intelligence, abordant sujets de société et clichés tenaces, ceci en ne cédant jamais aux sirènes des blagues potaches. Dotée d’un sens de la répartie peu banal, sa performance dépasse les simples lignes de texte apprises par cœur.
On en redemande !