L'humour noir et grinçant que cultive Stéphane Guillon, responsable de son éviction de France Inter et de son succès auprès du public, fait de nouveau des ravages sur scène. Après "En avant la musique !", son premier one-man show, l'humoriste présente "Liberté (très) surveillée", son nouveau spectacle.
Stéphane Guillon est sans doute le meilleur exemple de ce qu’on peut appeler un humoriste polémique. Acteur au cinéma et performeur de one-man-show, auteur, il s’est surtout rendu célèbre en tant que chroniqueur. A la radio, chez Stéphane Bern dans le Fou du Roi à partir de 2003, puis sur Canal + dans 20h10 pétantes, chez Ardisson dans Salut les Terriens ! ou pour la matinale de France Inter, Guillon commente l’actualité avec un humour si noir qu’il fait souvent mal.
Son regard caustique et ses petites phrases cinglantes lui ont valu la colère et les reproches de foule d’invités, notamment de personnalités politiques. Ses chroniques impitoyables sur DSK, Aubry ou Besson, qui ont fait le bonheur des auditeurs et des internautes, ont provoqué avertissements et débats. Jusqu’où peut aller un humoriste ? Jusqu’au bout, semble répondre Guillon. Sans doute pas, répond la direction de France Inter. En 2010, il est renvoyé de Radio France, en même temps que le chroniqueur Didier Porte. Leurs licenciements font scandale et ouvrent la polémique sur l’indépendance entre les médias et le pouvoir. Pour se régaler de voir la politique traitée sans politiquement correct, le mieux est encore d’aller découvrir Guillon sur scène dans 'Liberté (très) surveillée'.