C’est une histoire d’amour finie en pointillés et qui retrouve son chemin quelques années plus tard dans le bar déserté d’un hôtel. Autrefois, Vincent et Stéphane se sont aimés, disputés, réconciliés. Et puis un jour Vincent est parti, sans dire un mot. Des mois de distance et de silence ont séparé les deux hommes jusqu’à cette nuit.
Des retrouvailles volcaniques servies on the rocks par un duo de comédiens harmonieux et touchant et une mise en scène sobre, presque invisible signée Patrice Kerbrat. Ecrit par Philippe Besson, ‘Un tango en bord de mer’ raconte avec poésie et fougue l’amour déchu, les souvenirs heureux, et les ressentiments d’un couple a priori bancal. Un dialogue en tension, un tango de l’après, interprété par Jean-Pierre Bouvier (Stéphane) et Frédéric Nyssen (Vincent) où il est question de violences conjugales, de différence d’âge, de vanité et d’érotisme. Tout ce qui fait le sel d’une relation amoureuse.
Pendant une nuit, à la faveur d’une bouteille de vodka, les deux hommes vont s’expliquer, à leur manière, dans les reproches et les éclats de voix. Des questions qui fatalement résonnent chez chacun d’entre nous. Pourquoi on s’aime ? Et pourquoi, malgré tout, on n’arrive pas à vivre ensemble ? Pourquoi parfois on s’aime mal, pourquoi on se blesse ? Des confessions qui, arrosées par des litres d’alcool et le souvenir tenace d’un bonheur passé, vont finir par raviver une complicité entre eux. Livrée comme un combat, jouée dans un seul souffle, sans la moindre perte de rythme, cette rencontre ne laisse pas indifférent. Et émeut par son universalité.