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Tour à tour écrivain, réalisateur, scénariste et dramaturge, Christophe Honoré n’a pas fini de nous surprendre. Il reprend ici le fil d’une pièce inachevée de Witold Gombrowicz pour mettre en scène ‘Fin de l’Histoire’, qui nous replonge dans le contexte difficile de la Pologne des années 30. Le héros, Witold – un jeune homme irresponsable et rêveur – pense avoir sa place dans l’Histoire et se croit capable d’en changer le cours.
L’immaturité s’avère être l’un des axes principaux de la pièce – une immaturité que Gombrowicz traduisait par l’inachèvement permanent, propre à l’adolescent qui se dissimule en chacun de nous. Dans ‘Fin de l’Histoire’ s’entrecroisent adolescents, sensuels et purs, et adultes, sages et rangés, lesquels se métamorphosent bientôt en figures historiques, mais également en philosophes. Un spectacle original et informel, où Hegel et Mussolini, Staline et Derrida, apportent leur petit grain de sel à la question posée par la pièce : que peut bien vouloir dire « avoir sa place dans l’Histoire » pour notre génération épargnée par la guerre ?