La belle saison est à peine entamée que l’on entrevoit l’automne avec les 20 premiers noms du festival Pitchfork, dont la 13e escale parisienne est prévue du 4 au 10 novembre. Média américain de référence sur la musique hors mainstream (pour le dire vite) depuis 1996, Pitchfork a perdu des plumes en janvier dernier, quand le groupe Condé Nast, son propriétaire depuis 2015, a licencié le rédacteur chef, tandis que ce qui reste de la rédaction a été fusionné avec celle de GQ. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Pitchfork Music Festival Paris (@pitchforkparis) Le festival parisien, pour le moment, garde sa ligne avec un grand panorama de l’indie pop/rock et un focus sur la découverte avec un programme avant-garde dans les salles de Bastille toujours plus garni. Dans cette première salve, on est particulièrement aguichés par la pop synthétique éthérée de la Galloise Cate Le Bon, le Nigérian Obongjayar et son disco-funk 2.0 à mettre un paresseux en transe, et par le pape de l’hyperpop Sega Bodega. Aussi sur notre calepin, le rap mystique d’Elsy Wameyo, la violoncelliste Mabe Fratti, et Ugly, groupe de Cambridge dont le rock percute King Krule, rock 70’s et envolées arty. On vous laisse noter ça dans votre agenda. Quand ? du 4 au 10 novembre 2024.Où ? dans 10 salles à Paris.Combien ? selon les concerts.
Avec le Transient, Paris se dote enfin d'un festival des arts électroniques digne de ce nom. Par « arts », il faut entendre musique électronique et viser arts numériques. Montée par Sin Chromatic et accueillie par Mains d'Œuvres, cette première édition se présente sous les meilleurs auspices. Notamment grâce à une programmation musicale qui réunit des stars du genre (Richard Devine, Christian Fennesz) et des artistes talentueux que vous ne verrez pas toutes les semaines à Paris (Kangding Ray, Arovane, Trdlx, etc.), et encore moins en club - soit l'une des affiches de festivals franciliens les plus excitantes de ces dernières années. Grâce aussi à un bel équilibre entre arts numériques et musique, dans le cadre d'un lieu idéal pour ce type de dispositif, à l'image du festival Nemo (géré par Arcadi) pendant un temps, ou de Présences électronique plus récemment (mis en place par le GRM de l'Ina, avec un axe plus « musique contemporaine » et classique toutefois), tous deux tenus au Centquatre.
Il nous tarde donc de découvrir ce que proposera dans les faits le Transient, auquel on souhaite en tout cas succès et pérennité - et donc de ne pas être aussi « éphémère » que le veut son nom. Puisqu'une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, sachez que les prix des pass sont franchement abordables (60 € pour 3 jours), que l'exposition sera en accès libre, et qu'on vous offre 2 pass 3 jours ici, au cas où vous seriez vraiment en galère.
A noter que pendant toute la durée du festival, l'expo présentant des oeuvres d'Olivier Ratsi, Anne Roquigny, Fabien Zocco, Edouard Suffrin et Amélie Petit Moreau reste ouverte de midi à minuit.
Au programme de cette première journée, deux collaborations musique/VJ et deux belles têtes d'affiche. Soit le duo électro parisien Trdlx associé à Vein pour le visuel, et l'ambient onirique d'Ocoeur mise en images par Hieros Gamos. En plat de résistance, le Berlinois Arovane et son fantastique travail des textures, et l'Américain Richard Devine, star dans ce (petit) milieu et surtout compositeur et ingénieur du son talentueux. De quoi ouvrir le festival en beauté, et faire chauffer neurones et vumètres.
TRDLX - Dystopia - Boemiath is Going Down from Vincent C on Vimeo.