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La porte de l’immeuble Lavirotte
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Les 8 plus belles portes à découvrir dans les rues de Paris

Il paraît que quand une porte se ferme, une autre s’ouvre. Autant que celle-ci figure dans notre classement des plus belles de Paris !

Zoé Terouinard
Écrit par
Zoé Terouinard
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Sculptées, colorées, Art déco ou Art nouveau… La porte parisienne s’ouvre à tous les styles. Pour le plaisir des yeux et sans vous prendre pour des gonds, on vous a trouvé les plus belles portes de Paname pour nourrir vos Instagram.

Les plus belles portes de Paris

La porte de l’immeuble Lavirotte
© Roman Mourouvin

La porte de l’immeuble Lavirotte

Conçu par Jules Lavirotte entre 1900 et 1901, cet immeuble est une véritable ode à l’Art nouveau. Formes organiques, éléments végétaux, architecture irrégulière… Toute la liberté du mouvement s’exprime sur la façade (primée en 1901). La porte est évidemment au diapason. Cernée d’une arcade sculptée par Jean-Baptiste Larrivé, cette merveille en bois et verre mériterait un article à elle seule, rien que pour lister toutes les allusions coquines qu’elle renferme. Oui, vous avez bien lu. En regardant bien, une forme phallique se dessine grâce au verre et aux tiges de ferronnerie au centre de la porte XXL. Il paraît que l’archi, un poil obsédé, a aussi ponctué le hall d’entrée et la cour de symboles olé olé. Pour les voir, il ne reste plus qu’à espérer croiser un résident sympa qui acceptera de vous ouvrir. 

Où ? 29 avenue Rapp, Paris 7e.

Le portail de la cité Bauer
© Roman Mourouvin

Le portail de la cité Bauer

On voit les tatillons d’ici : “Il ne s’agit pas d’une porte, mais d’un portail gngn.” Certes. Mais ne pas inscrire ce charmant ouvrage de la cité Bauer dans ce top aurait été criminel ! Élaborée par le sculpteur d’origine hongroise Alexandre Mezei en 1959, cette double porte en bois est percée de deux cœurs en fer forgé. Décorées de tulipes, ces ouvertures sont ornées de deux inscriptions ultra-mignonnes. Sur celle de gauche, on peut lire “Isten Hozott”, soit “Bienvenue” en hongrois, tandis que sur l’entrée de droite, c’est en français que l’on déchiffre “Soyez les bienvenus” dans le métal. 

L’ensemble est complété d’un petit panneau en bois peint où une composition pastorale met en scène un berger joueur de flûte et son petit chien, d’une jolie cloche vintage et de frises sculptées sur l’encadrement. Un magnifique portail très #cottagecore qui s’accorde à merveille avec l’ambiance de la cité Bauer, petit coin de verdure en plein Paname situé à proximité de la rue des Thermopyles et ses jolies façades colorées. 

Où ? 19 cité Bauer, Paris 14e.

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Le portail d’entrée du Castel Béranger
© Roman Mourouvin

Le portail d’entrée du Castel Béranger

Chef-d’œuvre absolu de l’Art nouveau, le Castel Béranger est un immeuble d'habitation… à loyer modéré. Premier HLM du genre, il a été entièrement conçu par la star Hector Guimard entre 1895 et 1898, d’après les principes rationalistes d'Eugène Viollet-le-Duc et le style fleuri du baron belge Victor Horta. Un mélange des genres qui a non seulement séduit les habitants mais également quelques artistes, venus squatter les quatre ateliers du 6e étage comme Paul Signac ou l'architecte-décorateur Tony Selmersheim. Du beau monde est donc passé par l’impressionnant portail d’entrée en métal turquoise et en cuivre poli. Calé dans un arc de cercle et encadré par deux colonnes sculptées, l’ouverture tout en arabesques laisse entrevoir un vestibule tapissé de panneaux de grès dont les couleurs rappellent celles de l’entrée. C’est d’ailleurs l’une des règles d’or de l’Art nouveau : l’unité de l'œuvre doit être complète. Et petit tip : si l’histoire de cet immeuble iconique de Paname vous intéresse, des archives d'Hector Guimard sont précieusement conservées au musée d'Orsay.

Où ? 14 rue Jean-de-La-Fontaine, Paris 16e.

La porte de l’immeuble du 12 rue Sédillot
© Roman Mourouvin

La porte de l’immeuble du 12 rue Sédillot

L'huis, c’est lui, Jules Lavirotte ! Symbolique de l’architecture Art nouveau, cet édifice est une nouvelle fois caractérisé par une porte majestueuse aux verreries et ferronneries sombres contrastant avec la pierre claire. Cette fois-ci cependant, pas de décor phallique, mais des grilles au décor abstrait dessiné par l’architecte himself et réalisé par le ferronnier Dondelinger. On retrouve d’ailleurs les mêmes motifs tout en courbes sur les balcons et les tirants métalliques qui encadrent la bow-window. Ces ouvrages sont mis en valeur par un porche monumental là aussi typique de l’Art nouveau – les arches sont rythmées par la présence de deux colonnes, probablement inspirées du Castel Béranger d’Hector Guimard. On vous laisse chercher les ressemblances ! 

Où ? 12 rue Sédillot, Paris 7e.

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La porte de l’immeuble du 67 boulevard Raspail
© Roman Mourouvin

La porte de l’immeuble du 67 boulevard Raspail

Pour pénétrer dans cet impressionnant édifice Art déco conçu par Léon Tissier en 1913, il faudra convaincre les imposants gardiens placés de part et d'autre d’une porte d’entrée digne d’un film de Baz Luhrmann. Ces bas-reliefs sont l'œuvre du sculpteur Louis Henri Bouchard. L’un représente une femme dénudée avec un chien et deux enfants quand l’autre reprend les mêmes protagonistes, en remplaçant la demoiselle par un homme. On peut lire en dessous “Bon courage”. Bon, ça donne moyen envie de rentrer. Il faut dire que la porte en fer forgée est beaucoup plus austère que celles, plus fleuries, de la même époque. Durant la nuit, lorsque le hall s’allume, les formes géométriques du portail laissent apparaître, en transparence, un vitrail éclairé au fond du vestibule, dans des tons bleus et or beaucoup plus doux.

Où ? 67 boulevard Raspail, Paris 6e.

Les cariatides du 51 rue de Miromesnil
© Roman Mourouvin

Les cariatides du 51 rue de Miromesnil

Érigé en 1881 par l’architecte Charles Bury, cet immeuble brille par sa façade richement décorée et ses magnifiques cariatides. Cariatide, quèsaco ? Il s’agit d’une statue de femme qui sert à remplacer de façon beaucoup plus stylée une colonne ou un pilastre. Très discrètement signées Pierre Granet sur le revers du balcon (le mec est modeste alors qu’il a décoré le pont Alexandre III aka le plus beau pont de Paris), ces silhouettes soutiennent ici le balcon du deuxième étage et encerclent l’immense porte d’entrée en bois de l’immeuble. Sursculpté, le passage cocher multiplie les motifs en pointe de diamant et autres décors. Le style Second Empire ne fait pas dans la demi-mesure.

Où ? 51 rue de Miromesnil, Paris 8e.

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La porte de l’immeuble Deneux
© Roman Mourouvin

La porte de l’immeuble Deneux

Aux abords de la Petite Ceinture, cet immeuble triangulaire recouvert de céramiques colorées est l'œuvre de l’architecte Henri Deneux. Créé en 1910 pour son propre usage, l’ensemble de quatre étages situé à l’angle de la rue Belliard et de la rue des Tennis oscille entre Game of Thrones et le riad marocain. Évidemment, la porte de cet édifice est à la hauteur. Son tympan est surplombé d’un décor s’inspirant de l’iconographie médiévale avec une représentation d’architecte à sa planche de travail (compas et équerre en main) sur un panneau de céramique. L’encadrement circulaire aux carreaux bleu vif à la vibe orientale entoure une double porte métallique – bleue également – dont les entrelacs dévoilent une baie en verre fumé. Résultat ? Eh bien c’est magnifique, pardi. 

Où ? 185 rue Belliard, Paris 18e.

La porte de l’immeuble Les Chardons
© Roman Mourouvin

La porte de l’immeuble Les Chardons

Décidément, à Paris, ce ne sont pas les ouvrages Art nouveau qui manquent ! La preuve avec Les Chardons, un magnifique immeuble signé Charles Klein datant de 1903. Éléments végétaux, bleu turquoise caractéristique, volutes et arabesques et bow-windows… Tous les éléments du début du XIXe siècle sont là. Chef-d’œuvre à elle seule, la porte d’entrée est le fruit d’une collaboration entre le céramiste Emile Muller, chargé du sublimissime contour sculpté, et de Dondelinger, à qui l’on doit la ferronnerie. A la manière d’un portail d’église gothique, le décor en céramique décline différentes figures de chardons bleu-vert dont les tiges poussent sur les bords de la porte. Côté métal, le travail des courbes et de la géométrie est à saluer et les motifs fleuris renvoient à la fameuse unité de l’Art nouveau. La boucle est bouclée. 

Où ? 2 rue Eugène-Manuel, Paris 16e.

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