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Nobuyoshi Araki

  • Art, Photographie
  • 4 sur 5 étoiles
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  1. ARAKI Shi Nikki (Private Diary)
    © ARAKI Shi Nikki (Private Diary)
  2. ARAKI Shi Nikki (Private Diary)
    © ARAKI Shi Nikki (Private Diary)
  3. ARAKI Shi Nikki (Private Diary)
    © ARAKI Shi Nikki (Private Diary)
  4. ARAKI Shi Nikki (Private Diary)
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  5. ARAKI Shi Nikki (Private Diary)
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  6. ARAKI Shi Nikki (Private Diary)
    © ARAKI Shi Nikki (Private Diary)
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

L’icône sulfureuse de la photographie nippone est mise à l’honneur à la Bourse de commerce, à travers l’exposition de 101 œuvres jamais vues en France. Un must.

Alerte rouge, sortez les gosses : « Certaines œuvres peuvent heurter la sensibilité… » Plutôt deux fois qu’une, même. À la Bourse, comme de coutume au royaume d’Araki, il y a de la nudité, des corps féminins languides et du kinbaku. Beaucoup de kinbaku, cet art ancestral du bondage japonais visant à entraver une personne à l’aide de cordes. Mais – surprise ! – parmi ce festival de peaux laiteuses empêtrées dans des positions inconfortables (aïe pour elles), il y a aussi le portrait d’un inconnu attablé dans un restaurant, quelques natures mortes et plusieurs paysages urbains. 

Et pour cause : la centaine de pièces exposées, qui constitue la série Shi Nikki (Private Diary) adressée à Robert Frank (oui, oui, l’auteur du célébrissime Les Américains), ne s’articule pas exclusivement autour de l’érotisme, thème prédominant de l’artiste japonais.

Pour celui qui a toujours soutenu que ce « qu’il y a de plus proche de la photographie, c’est le roman biographique », il s’agissait plutôt d’offrir un témoignage de vie. Alors forcément, tout y passe : le chat d’à côté, les rues de son Tokyo natal et même le ciel, juste le ciel. Au risque d’avoir concocté un bouquet de photos disparates ? Du tout.

Cette mosaïque sculptée dans le noir et blanc dégage à l’unisson le parfum homogène, dense, diffus, du romantisme noir. Pour cause, Araki a débuté Shi Nikki en 1992, soit deux ans après le décès de son épouse et muse, Yoko. Cette tragédie a impulsé un tournant plus sombre et plus mélancolique dans son approche.

En résulte ici une fresque où chaque motif valse avec la mort. Un voyage au cœur du drame d’un homme dont la fibre autobiographique a autant inspiré Sophie Calle que Nan Goldin, et où l’on regrettera seulement l’absence de cartels. Difficile d’apprécier à sa juste valeur une expo aussi intime sans contextualisation sur la carrière d’Araki, son rapport à la capitale nippone et la déchirure qu’a représenté la perte de son aimée.

Plus d'expos.

Écrit par
Antonin Gratien

Infos

Adresse
Prix
Plein tarif : 14 €
Heures d'ouverture
Du lundi au dimanche (sauf mardi) de 11h à 19h.
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