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Rachel Fleminger Hudson
Sans titre © Rachel Fleminger Hudson

Les meilleures expos à voir en ce moment à Paris

Toutes les expositions incontournables en ce moment à Paris, histoire de prendre un grand bol d'art frais !

Écrit par
Zoé Kennedy
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Envie d’un grand bol d’art frais ? Peu importe le mois ou la saison, Paris abrite un nombre pantagruélique d’expos à même de combler votre appétit en culture, si bien qu’il est parfois difficile de faire le tri entre le bon et le moins bon. C’est pourquoi, équipé de notre calepin et de notre flair légendaire, on a bourlingué dans toute la ville pour ne sélectionner que la crème de la crème des expositions à Paris, qu’elles soient consacrées à la peinture, la photo, l’art contemporain, la sculpture ou encore le design. Résultat ? Un dossier expo aussi costaud qu’une cuisse de Roberto Carlos, qui vous fera vous sentir aussi heureux qu’un écureuil devant la version longue de Casse-Noisette !

Les meilleures expositions à Paris

  • 5 sur 5 étoiles
  • Art
  • Chaillot

Parmi ce corpus de plus de 200 œuvres de Nicolas de Staël, près d’un tiers n’avait encore jamais été montrées au public français. Le mystère. Voilà qui résume assez bien l’aura de Nicolas de Staël, dont on découvre l'œuvre et la vie au fil d’un parcours chronologique à l’accrochage impeccable. La vie de ce peintre n’a cessé de nourrir son mythe. Celui d’un artiste torturé et incroyablement talentueux. Mais on ne peut pas se contenter de la légende. Extrêmement bien documentée, l’exposition nous permet de sortir de cette boîte à fantasmes pour faire la vraie rencontre de ce passionné passé du dessin à la peinture, du figuratif à l’abstrait, avec toujours la même virtuosité.  Fasciné par la lumière, Nicolas de Staël la peint inlassablement Si les peintures sont évidemment les stars de l’expo, le musée d’Art moderne n’en oublie jamais le contexte et présente notamment des extraits du documentaire de François Lévy-Kuentz, Nicolas de Staël, la peinture à vif, où l’on découvre un petit garçon issu de l’aristocratie russe devenir peintre. Et s’éteindre, 1 100 tableaux plus tard. 

  • 5 sur 5 étoiles
  • Art
  • Le Marais

Pétrie de clichés, la masculinité ne demande qu’à être déconstruite, afin d’en embrasser toutes les formes et manifestations. Et c’est parfaitement ce que s’attelle à faire Carolyn Drake, dans un ensemble de clichés présentés à la Fondation Henri Cartier-Bresson qui fait un immense pied de nez au male gaze et présente une vision sans artifice des corps masculins. On a déjà vu des mecs à poil dans les musées, mais ils correspondent presque à chaque fois aux canons antiques, abdos saillants et pénis discrets. Rien à voir avec les mille physiques capturés par Carolyn Drake – majoritairement des quinquagénaires ou plus. Etrangement, ces modèles nous dérangent parfois, eux qui sont pourtant bien plus proches de la réalité que l’idéal masculin qu’on nous matraque depuis des siècles.

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  • 5 sur 5 étoiles
  • Art
  • 4e arrondissement

C’est la rencontre que le monde de la photo attendait : celle de l’immense fonds du Musée national d’art moderne et de la collection de Marin Karmitz, fondateur des cinémas MK2 et grand amateur de photographie. Organiser ce type de dialogue avec une parité quasi totale n’avait encore jamais été tenté par un musée d’une telle envergure. On prévient : l’expo fera date. C’est à travers le très vaste sujet du corps que les œuvres de Beaubourg et de Marin Karmitz conversent, offrant un véritable best of de la discipline en sept sections, où la chronologie s’efface au profit d’un parcours thématique. Si, bien évidemment, on se presse pour découvrir les chefs-d’œuvre iconiques de la photographie, ils deviennent surtout intéressants lorsqu’ils sont confrontés à des clichés moins connus. Cet ensemble de plus de 500 photographies et documents, à la qualité déjà indéniable, prend une tout autre dimension grâce aux différentes “manières de voir” qui sectionnent la déambulation.

  • 5 sur 5 étoiles
  • Art
  • Louvre

Quand le plus beau musée du monde fusionne avec le merveilleux établissement de Capodimonte de Naples, ça donne un monstre à deux têtes qui aurait créé la collection idéale. Toiles du Parmigianino, cartons autographes de Raphaël et Michel-Ange, Crucifixion de Masaccio (considérée comme l’une des œuvres pionnières de la Renaissance)… Ces œuvres viennent rencontrer celles de Titien ou Caravage pour un face-à-face italo-italien d’anthologie, fait avec tant de subtilité qu’on peine à distinguer les œuvres invitées de celles – pourtant emblématiques – du Louvre. Des rapprochements logiques qui côtoient des prises de risques payantes. Ainsi, La Flagellation du Caravage n’est pas exposée avec sa Diseuse de bonne aventure ou sa Mort de la Vierge, mais avec les grands corps nus du Christ peints par Bronzino et Salviati. Et ça fonctionne, tant les similarités esthétiques sont évidentes ! Non seulement on en prend plein les mirettes grâce à ce jeu de piste truffé de chefs-d’œuvre, mais on perçoit aussi le plaisir des conservateurs. 

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Quartier de la Gare

Pour sa sixième expo à la Fab., Agnès b. s’intéresse au langage corporel et nous montre en images que le non-verbal dit parfois bien plus que les mots. Lever les yeux au ciel, croiser les bras, rougir, sourire… De la tendresse à la violence, les mouvements et attitudes exprimés par la soixantaine d'œuvres issues de la réserve privée de la créatrice et curatrice Agnès Troublé sont vecteurs de sens, devenant même des sujets à part entière. Dans un accrochage sombrissime, les bras, bustes, visages et mains révèlent leurs désirs et autres angoisses profondes. Le contraste entre l’effet white cube marqué de la scénographie et le caractère intimiste des œuvres nous donne presque un sentiment de voyeurisme, et l’on se surprend à tenter d’analyser nos propres mouvements en miroir avec celles des toiles et photos présentées. 

  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Le Marais

Dans la veine d’un Martin Parr ou d’un Harry Gruyaert, Rachel Fleminger Hudson rend hommage aux premières photographies documentaires en couleurs, et questionne notre rapport au passé dans des méta-représentations qui confrontent l’authentique et le fictionnel. En mêlant mode et média, elle reconstitue de faux clichés d’époque, poussant jusqu’au bout le sens du détail sur les costumes qu’elle élabore elle-même. Pied-de-poule, badges à l'effigie de John Travolta, coupes au bol… Tout, jusque dans la colorimétrie légèrement passée de ses images, renvoie à l’Angleterre de Thatcher. Avec beaucoup d’humour et dans une scénographie à l’image de l’artiste, la commissaire Victoria Aresheva montre toute l’étendue du talent de la jeune photographe dans une toute petite expo bien ficelée.

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Chaillot

De quelle façon le sport a-t-il influencé notre vestiaire, sans même qu’on s’en rende compte ? A travers plus de 200 pièces, Galliera questionne la place du vêtement dans l’activité physique, et en profite pour soulever tout un tas de questions sociales liées à la mode. Dans une scéno sobrissime et grâce à un ensemble de silhouettes et d’objets d’archives, l’expo nous rappelle que, si la garde-robe masculine n’a pas connu d’évolution incroyable, le corps des femmes a été tantôt soumis, tantôt libéré par le vêtement. Comment habiller une femme qui bouge ? En s’inspirant des mecs, pardi ! Fille, garçon, les vestiaires se confondent jusqu’à fusionner à partir des années 1990, quand les icônes du hip-hop, dont les clips cartonnent sur MTV, font adopter le streetwear à tous, sans distinction de genre. De la crinoline au Lacoste TN, il n’y a qu’un pas. 

  • 3 sur 5 étoiles
  • Art
  • Champs-Elysées

Pour constituer sa nouvelle expo, Trésors en noir et blanc, le Petit Palais a puisé dans le fonds de 40 000 créations de son cabinet d’arts graphiques ! Sur le marbre ? Près de 200 feuilles des plus grands maîtres de l’histoire de l’art avec Dürer – évidemment –, Rembrandt, Goya ou encore Toulouse-Lautrec. Dans une scénographie épurée, on découvre un ensemble à la fois chronologique et thématique. Alors que le parcours se déroule sans accroc, la fin nous laisse dubitatifs avec deux sections colorées dans une expo où la bichromie est tellement mise à l’honneur qu’elle figure dans le titre. 

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • France

Aperçu dans l’expo Voyages en Méditerranée en 2020 aux côtés de Monet et Renoir, Chagall fait aujourd’hui l’objet d’une rétrospective 2.0 en solo. Entre imagerie religieuse (Chagall a réalisé de nombreux vitraux dans sa carrière), photos d’archives en noir et blanc, bestiaire fantastique et amour de l’opéra (les plafonds du Palais Garnier, c’est lui), le spectacle enchaîne les mises en scène spectaculaires et rend un hommage à la mesure du peintre d’origine russe, dont l’univers plein de couleurs se découvre aussi en musique, au rythme de morceaux klezmers et de grands tubes du jazz. Plein les yeux ET plein les oreilles. L’audio est d’ailleurs au cœur de la deuxième partie de l’expo qui traite du rapport à la musique du peintre abstrait Paul Klee. Un programme court (10 minutes) qui superpose formes géométriques et sonorités hypnotiques, offrant une conclusion ultra-psychédélique à cette nouvelle saison.

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