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Frank Horvat
© Studio Frank Horvat, Boulogne-Billancourt

Les meilleures expositions photo à Paris

Paris, capitale mondiale de la photographie ? Oui. La preuve avec une sélection d'expos pour en prendre plein les yeux.

Zoé Terouinard
Écrit par
La Rédaction
et
Zoé Terouinard
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Paris, qui a vu naître le 8e art au XIXe siècle, demeure à bien des égards le centre névralgique de la création photographique : les musées déroulent les tapis rouges pour les maîtres de l'argentique, les galeries s'arrachent les talents émergents, le public se précipite aux portes des expos et Paris Photo, salon incontournable du mois de novembre, connaît un succès international. C'est d'ailleurs souvent ici que finissent par échouer les photographes contemporains en mal de reconnaissance. Pas de doute, les temps sont cléments pour les photophiles à Paris. Preuve en est, voici quelques expos pour en prendre plein les yeux.

Les meilleures expos photo du moment

  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Le Marais
  • Recommandé

Weegee fait aujourd’hui l’objet d’une maousse rétrospective à la Fondation Henri Cartier-Bresson, qui dévoile une pratique protéiforme et bien plus politique qu’on ne veut le croire. Né en Ukraine sous le nom d’Asher Fellig, il débarque aux Etats-Unis en 1910 à l’âge de 10 ans. La conscience de sa classe sociale d’origine ne le quittera jamais. Ses premières prises de vues ? Il les prend la nuit, cigare au bec, pour le compte d’une agence de presse qui salue assez vite son goût pour le sang. Un petit côté voyeur se dessine au passage, qui ne fera que s’accentuer après la guerre, lorsqu’il part à Hollywood opérer un virage à 180 degrés. La misère sociale fait peu à peu place à une critique de la société du spectacle et ses photos people se font de plus en plus caricaturales. Dans une scéno aussi froide que les corps inertes et les sourires des mondaines californiennes qu’il photographie, on découvre un corpus à première vue décousu, qui forme peu à peu un tout assez logique grâce à un commissariat quasi cinématographique.

  • 5 sur 5 étoiles
  • Art
  • 1er arrondissement
  • Recommandé

Photographe et militante révolutionnaire italienne, Tina Modotti fait enfin l’objet d’une grande rétrospective française dans un Jeu de Paume qui réhabilite le nom et l'œuvre d’une artiste trop longtemps ignorée. Pourtant, à voir les 240 tirages réunis à Paris, il n’est franchement pas difficile de parler d’elle comme d’une artiste. Débarquée dans un Mexique post-révolutionnaire en 1923, elle devient rapidement l’une des grandes figures intellectuelles du pays, copinant avec Frida Kahlo et Diego Rivera, pour ne citer qu’eux. En à peine dix ans de carrière, Tina Modotti réussit à créer un vaste corpus aussi varié que cohérent, où elle explore la photographie de paysage, d’architecture ou encore le portrait, avec toujours la même brutalité. Un portrait du monde sans artifices où elle semble dépasser le maître, à en croire les comparaisons faites par le Jeu de Paume, dans une expo résolument émancipatrice. Modotti ne saurait se satisfaire d’un travail purement esthétique et fait de son appareil photo une arme au service de la lutte des classes.

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • 13e arrondissement
  • Recommandé

A la surmédiatisation de sa famille et au bling des soirées de la rue de Verneuil, Kate Barry préfère le calme du noir et blanc, la poésie des corps en mouvement captés sur le vif par son œil attentif. Bien sûr, les stars, elle les côtoie, comme en témoignent les portraits de Catherine Deneuve ou de Laetitia Casta magnifiquement mis en valeur sur la péniche du 13e arrondissement. Connue pour ses portraits, Kate Barry capture aussi magnifiquement les paysages calmes et déserts du littoral, où elle célèbre la nature avec la même douceur que les visages de ses proches. Mêlant verve et pudeur, chacun des 80 clichés exposés au Quai de la Photo traduit ce besoin de simplicité. Peu importe le sujet, Kate dit les choses sans détour et célèbre la beauté partout, mettant sur le même plan Samir et Hubert, poissonniers au marché de Rungis, et Vanessa Paradis.

  • 5 sur 5 étoiles
  • Art
  • 4e arrondissement
  • Recommandé

C’est la rencontre que le monde de la photo attendait : celle de l’immense fonds du Musée national d’art moderne et de la collection de Marin Karmitz, fondateur des cinémas MK2 et grand amateur de photographie. Organiser ce type de dialogue avec une parité quasi totale n’avait encore jamais été tenté par un musée d’une telle envergure. On prévient : l’expo fera date. C’est à travers le très vaste sujet du corps que les œuvres de Beaubourg et de Marin Karmitz conversent, offrant un véritable best of de la discipline en sept sections, où la chronologie s’efface au profit d’un parcours thématique. Si, bien évidemment, on se presse pour découvrir les chefs-d’œuvre iconiques de la photographie, ils deviennent surtout intéressants lorsqu’ils sont confrontés à des clichés moins connus. Cet ensemble de plus de 500 photographies et documents, à la qualité déjà indéniable, prend une tout autre dimension grâce aux différentes “manières de voir” qui sectionnent la déambulation.

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