Recevez Time Out dans votre boite mail

Recherche
  1. Lied Ballet  (© Christophe Raynaud de Lage)
    © Christophe Raynaud de Lage
  2. Falstafe (© Christophe Raynaud de Lage )
    © Christophe Raynaud de Lage
  3. Avignon 2014
  4. Avignon 2014
  5. Avignon 2014
  6. Avignon 2014
  7. Avignon 2014
  8. Le Prince de Hombourg (© Christophe Raynaud de Lage)
    © Christophe Raynaud de Lage
  9. The Humans (The Humans © Sanne Peper )
    The Humans © Sanne Peper

Avignon 2014 : festival sous tension

Chroniques, humeurs et photographies en direct du Vaucluse

Publicité
La 68e édition du Festival d'Avignon s'annonce compliquée pour Olivier Py. Alors que l'auteur et metteur en scène occupe pour sa première année la direction du festival, le voici fortement perturbé. La faute aux intermittents égoïstes comme l'a asséné Rodrigo Garcia quelques jours auparavant ? La faute à un gouvernement sourd qui s'obstine à imposer un protocole refusé par toute la profession ? Si la programmation du festival risque de subir quelques turbulences, elle présage pourtant du meilleur : la présence dans la cour du Lycée Saint-Joseph du travail d'Alain Platel et de musiciens de Kinshasa, la beauté plastique des scénographies d'Alexandre Singh, le théâtre japonais de Satoshi Miyagi au coeur de la Carrière de Boulbon... Un événement qui s'annonce peut-être moins pointu que sous la précédente présidence, mais assurément d'aussi bonne qualité. Côté Off, on assure depuis quelques semaines qu'aucun spectacle ne serait annulé. Tout simplement parce que les compagnies - souvent très endettées - ne pourront se permettre de se passer de leurs recettes d'Avignon. Il y a parfois des choix bien dur à faire. Allez, bon festival !

Comme s'il présentait l'issue malheureuse, le ciel d'Avignon grondait vendredi. Alors que le ciel pleurait à grosses gouttes, les artistes du Off habitués à défiler dans la musique et les costumes marchaient silencieux, banderoles à la main, un morceau de tissu rouge épinglé sur le coeur. Une image bien morose lorsque l'on connaît le traditionnel déluge de sons et de couleurs. Vendredi, les premiers spectacles du In ont été annulés, en signe de soutien au mouvement intermittent. Les salles de spectacles sont restées vides, les plateaux désertés. Samedi, l'ambiance était tout autre. Si bien sûr la colère des intermittents ne s'est pas éteinte pendant la nuit, le rideau s'est pourtant levé sur le premier spectacle d'Olivier Py et le très attendu 'Prince de Hombourg'.

A la FabricA, où était joué 'Orlando ou l'impatience', une poignée d'intermittents est venue rappeler à tous que leur combat ne date malheureusement pas d'hier. Ensemble ils ont lu un passage du discours à l'Assemblée constituante que Victor Hugo avait tenu en 1848 :

« Personne plus que moi, messieurs, n'est pénétré de la nécessité, de l'urgente nécessité d'alléger le budget ; seulement, à mon avis, le remède à l'embarras de nos finances n'est pas dans quelques économies chétives et détestables ; ce remède serait, selon moi, plus haut et ailleurs ; il serait dans une politique intelligente et rassurante, qui donnerait confiance à la France, qui ferait renaître l'ordre, le travail et le crédit... et qui permettrait de diminuer, de supprimer même les énormes dépenses spéciales qui résultent des embarras de la situation. C'est là, messieurs, la véritable surcharge du budget, surcharge qui, si elle se prolongeait et s'aggravait encore, et si vous n'y preniez garde, pourrait, dans un temps donné, faire crouler l'édifice social... »

Dimanche, le festival battait son plein, accueillant dans les ruelles chaudes d'Avignon toujours plus de spectateurs amoureux du spectacle vivant. 

• Interviews

  • Théâtre

Time Out Paris : Pourquoi avoir accepté le projet 'Orlando' ?Jean-Damien Barbin : Ce qui a été fondamental pour moi, ce sont les retrouvailles avec Olivier Py. Cela faisait quinze ans que je n'avais pas travaillé avec lui. Il m'a fait l'honneur de me proposer cette pièce et ce rôle. C'est cela qui a guidé mon choix : de retrouver avec bonheur, joie, fraternité, et amitié l'écriture et la mise en scène d'Olivier, lors de son premier festival. Mon cœur répond à son écriture. Je partage certaines convictions avec Olivier. Je suis moi-même chrétien, pour moi, cette parole qui nous inonde et vient se dire sur la scène, c'est une espèce de bénédiction et un message de joie et d'espérance. « Bénédiction », signifiant « bien dire », et comme j'ai la chance de jouer un personnage qui s'appelle le Professeur de diction fou, je crois qu'il faut bien dire pour bénir.  Le rôle, les rôles ont joué dans votre motivation ?Ce sont plusieurs personnes, mais au fond c'est toujours la même, le fou du théâtre, à la manière shakespearienne. Ce qui m'a plu là c'est de retrouver l'écriture d'Olivier et l'esprit de troupe. Vingt ans maintenant que j'ai commencé à travailler avec Olivier, à l'époque je jouais les princes, maintenant je joue les fous, après je jouerai le mort. Nous suivons le temps. Quel moment d''Orlando' vous touche le plus ?C'est comme un secret, une confession... Le comédien qui joue Orlando, Matthieu Dessertine, a été mon élève au Conservatoire national de Paris. Il y a un mome

  • Théâtre

Orlando ou l'impatience / Olivier Py Du 5 au 16 juillet à la FabricA, puis en avril 2015 au théâtre de la Ville Olivier Py n'est assurément pas un artiste comme les autres. En témoigne son spectacle 'Orlando', pièce de théâtre loufoque et exquise présentée en ouverture du Festival d'Avignon - dont il est désormais le directeur. Une œuvre de 3 heures bavarde et extravagante comme une grande déclaration d'amour au théâtre, art qu'il essaie de circonscrire lors de longues tirades inspirées et d'une fable pleine d'esprit et d'humour. Sortez vos calepins, le texte d'Olivier Py regorge de répliques bien senties et d'une pléiade de citations fin prêtes pour grossir le répertoire d'Evene. C'est dans un décor de coulisses flanqué d'un Jardin et Cour mythique qu'Orlando apparaît. Une scène toute en bois installée sur roulettes et éclairée depuis le fond par des néons blancs. Un plateau sur lequel un jeune homme de 15 ans (excellent et très prometteur Matthieu Dessertine) partira à la recherche de son père inconnu. Une quête comme un prétexte pour dialoguer avec le monde, l'art et la politique. Alors évidemment, le chemin sera émaillé de fausses pistes, et on y croisera une tragédienne, un ministre de la culture ubuesque, ou encore un metteur en scène despotique... Souvent, le but de la pièce nous dépassera, perdus dans le chaos de ces personnages dantesques, parfois assommés par des tirades à n'en plus finir. C'est certain, 'Orlando' se montre exigeant avec ses spectateurs : on aura b

• Critiques du In

Publicité
Publicité
Publicité

• Critiques du Off

Recommandé
    Vous aimerez aussi
    Vous aimerez aussi
    Publicité