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A quoi vont ressembler les fêtes post-Covid ?

La nuit d’après.

Antoine Besse
Écrit par
Antoine Besse
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On a tous connu ce moment un peu gênant quand on arrive trop tôt à une soirée. L’angoisse de s’avancer sur une piste encore désertée, le froid d’une clim trop forte, le son qui résonne bizarre… Pourtant, il va peut-être falloir s’y habituer dans la nuit post-Covid qui s’annonce. Le professeur François Bricaire, ancien chef du service maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital de la Salpêtrière, a publié ses recommandations pour la réouverture des lieux de spectacle et cela ressemble au fantasme dystopique d’un agoraphobe paranoïaque : au moins 1 mètre de séparation entre les gens, des masques obligatoires, nettoyage des surfaces fréquemment touchées… Autant dire qu’aucun lieu au monde n’est capable d’y répondre. 

Le Bitterzoet, un club amstellodamois, s’est amusé à anticiper ces nouvelles nuits dans une vidéo  et c’est rien de dire que ça ne fait pas rêver de devoir montrer son portable pour communiquer et trinquer avec des pinces télescopiques. Encore plus chelou, l’entreprise californienne Production Club a profité du confinement pour dessiner un prototype du micrashell, une « tenue de sociabilisation en temps de pandémie ». Cela ressemble une combinaison de labo P4 mais agrémentée d’enceintes et d’une valve pour vapoter. Parfait pour danser sur un edit de Space Oddity… mais angoissant comme perspective de vie nocturne.

Terminons par une note d’espoir venue de Chine (ça faisait longtemps que cette phrase n’avait pas été écrite), où les petits clubs rouvrent progressivement depuis fin mars comme le OIL à Shenzhen, le TAG à Chengdu ou l’Elevator à Shanghai. Pas de quadrillage au sol, pas de tenue de cosmonaute, juste des danseurs plus clairsemés, des masques et… une énergie intacte.

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