Arts & Expositions
L'actu des arts, des musées et des galeries à Paris
Dernières critiques

David Hockney : Ma Normandie
Alors que le Centre Pompidou lui consacrait une énorme exposition en 2017, sur fond de couleurs explosives et de maxi-toiles de piscine, le maître de la peinture british David Hockney s’expose cette fois-ci à la galerie Lelong pour un parcours beaucoup plus… intimiste. Après avoir quitté son Yorkshire, le bonhomme débarque dans la campagne normande pour installer un atelier dans une grange. Les œuvres qui en découlent ? Terriblement proustiennes ! L’artiste confiné retrace le passage du temps et l’arrivée du printemps et de l’été, peints ici comme un long et magnifique récit. Au programme : des pommiers et poiriers du jardin, des maisons à colombage et des villages typiques de la région… Le tout fait superbement écho aux artistes hollandais Rembrandt et Van Gogh, entre jeu de lumières et quiétude de la nature. Un must-see à visiter gratuitement.

Frida Kahlo par Lucienne Bloch
La galerie de l’Instant présente derrière sa flamboyante façade une expo autour du monosourcil le plus connu de l’histoire : Frida Khalo. Pour l’occasion, la galerie a décidé de se concentrer sur une série de portraits en noir et blanc – rares, magnifiques – shooté par Lucienne Bloch, artiste américaine d’origine suisse et assistante de Diego Rivera, autre monstre sacré de l’art mexicain connu (notamment) pour sa relation (tumultueuse) avec Frida. De quoi découvrir Frida Kahlo comme vous ne l'avez jamais vue : rieuse, joueuse, affaissée sur un siège, cigarette à la main au Barbizon-Plaza Hotel à New York ou au milieu des cactus mexicains. “Des portraits si simples et si puissants, de cette immense artiste, de ce personnage véritablement extraordinaire qu’était Frida Kahlo”, dixit Julia Gragnon (à la tête de la galerie). On n'aurait pas dit mieux.

Erwin Olaf : 2020 & Before...
Après avoir conclu un triptyque sur les villes en mutation dans une esthétique très WASP, le photographe néerlandais Erwin Olaf revient à la galerie Rabouan Moussion avec une sublime série. Si ses compositions somptueuses baignées d'une lumière nordique distante s’avèrent toujours aussi léchées, la couleur de la série Palm Springs – non sans rappeler les œuvres de David Hockney – laisse place ici des tons monochromes et à des noirs et blancs. Un univers terriblement inquiétant qui navigue entre asphalte, places de parking et visage grimé de peinture blanche. Chaque photo semble faire partie d'un récit dont il prend soin de ne pas expliciter la signification, laissant le spectateur trouver sa propre interprétation. Des images qui se rattachent peut-être même moins à l'histoire de la photographie qu'à celle de la peinture (néerlandaise notamment). C’est beau et franchement déroutant.

Self portraits - Vivian Maier
Portraits de marginaux, scènes de vie urbaine, clichés de l’Amérique des années 1960… Si Vivian Maier, référence dans l’histoire de la photo de rue, est surtout connu pour sa capacité à immortaliser l’effervescence et l’atmosphère urbaine photographiées sur le vif, la galerie Les Douches lui consacre un focus plus personnel autour de ses autoportraits. Des clichés pleins de modernité qui nous font bourlinguer entre 1953 et les années 1970, à la rencontre d’un univers riche, entre grand sens de la composition et gros travail de réflexion. Immortalisés au Rolleiflex, les clichés vous permettront de (re)découvrir la très discrète photographe autodidacte américaine… En attendant, on l’espère, l’expo blockbuster au musée du Luxembourg.
#ArtSolidarity : quand l'art entre en résistance

Plus de 100 street artistes vendent leurs œuvres au profit des hôpitaux
On a pris l'habitude de le croiser à chaque fin d'été au royaume des costumes cravates à l'occasion du festival de street art Underground Effect. Mais en ce printemps quelque peu particulier, c'est au chevet des blouses blanches qu'on a retrouvé le Projet Saato. A l'initiative du pochoiriste Raf Urban, le collectif a sollicité plus de 100 street artistes français pour jouer des aérosols, Posca et autres pochoirs pour créer des œuvres en petit format dont les bénéfices seront reversés aux hôpitaux de l'AP-HP. Avec l'idée que, chaque jour, six nouvelles créations, réalisées en direct sur les réseaux sociaux, soient mises en vente. A l'heure actuelle, l'opération est un carton sans nom puisque 26 450 € ont été récoltés, sur un objectif initial de… 5 000 €. Et autant vous dire que les œuvres partent vite, très vite. Quant aux sous, ils serviront dans un premier temps à une aide d'urgence pour améliorer les conditions de travail des soignants, à prévenir la suite ainsi qu'à soutenir le monde de la recherche. Mais ils le disent mieux et plus vite que nous : « Achetez de l'art, soutenez l'AP-HP. » Pour retrouver les œuvres et les infos précises, c'est respectivement par ici et là que ça se passe.

Achetez les tirages de photographes talentueux au profit de la Fondation de France
Face à l’épidémie de Covid-19, les photographes s’unissent. Et organisent une vente exceptionnelle de tirages, dont la totalité des bénéfices sera reversée à la Fondation de France, dans le cadre de son action conjointe avec l’Institut Pasteur et l’AP-HP. Vous avez jusqu'au 15 mai prochain pour devenir l'heureux acquéreur d'une de ses sublimes photographies, tirées sur un papier baryté prestige, au format de 20 x 30 cm, et tarif unique de 100 €. Commandes en ligne ici. Parmi les coups de cœur de la rédaction : Bizerte de Yoann Cimier (en couv de l'article), mais aussi ce Ti Chien coquin de notre collaborateur Guillaume Blot (Hans Lucas). Mauritanie de Lucas Barioulet, ou encore ce très beau cliché du Soudan du Sud par la photojournaliste Camille Lepage, tuée en RCA… Et puis ce portrait de l'inénarrable Philippe Katerine par Marie Rouge ! © Guillaume Blot © Camille Lepage © Marie Rouge © Lucas Barioulet

C215 vend des tirages de sa dernière œuvre au profit des hôpitaux
Des pochoirs pour remplir les poches – et les cœurs – des hôpitaux. Contraint comme tout le monde de rester à la maison, Christian Guémy alias C215, le street artiste qui dégaine des pochoirs plus vite que sa bombe, a annoncé la mise en vente d'un tirage papier de son ultime œuvre créée le 17 mars dernier sur les murs de son fief ivryen. Tous les profits seront reversés à la Fondation Hôpitaux de France. Intitulée L'Amour au temps du coronavirus, cette fresque représente un couple masqué en train de s'embrasser. Une sorte de Baiser de Doisneau à la mode du confinement. Un tirage en impression en Digigraphie vendu 95 €, qui, au-delà de vous procurer une création d'un des street artistes majeurs de l'époque, permettra d'aider des hôpitaux qui en ont bien besoin. Toujours dans la droite ligne d'une œuvre où il représente autant des figures publiques que des anonymes, Christian Guémy a d'ores et déjà annoncé son intention de réaliser à Saint-Ouen un portrait d'Aïcha Issadounène, cette caissière de 52 ans travaillant à Carrefour, décédée jeudi 26 mars des suites du Covid-19. Car, comme il le déclare au Parisien, « il faudra se souvenir que le coronavirus n'a pas seulement fauché Manu Dibango ou Patrick Devedjian. Ce n'est pas une guerre, mais il y a beaucoup de victimes. » Pour se procurer L'Amour au temps du coronavirus, envoyer un mail à : c215@c215.com Voir cette publication sur Instagram Bonjour, pour soutenir le personnel hospitalier en première ligne dan

La galerie d'art Sergeant Paper vend des affiches pour aider les soignants
Dans la série nos graphistes ont du talent : la chouette galerie d'art Sergeant Paper et l'artiste Mathieu Persan ont eu la brillante idée d'aider les soignants en éditant trois affiches sur papier d'art. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Sergeant Paper (@sergeantpaper) le 1 Avril 2020 à 4 :24 PDT Le principe est simple : il suffit de cliquer ici pour commander l'un des trois modèles en ligne. Chaque affiche est proposée en deux formats : A3 (29,7 x 42 cm), ou 50 x 70 cm. Imprimées sur un papier de qualité de 210 g, en tirage numérique, elles sont toutes signées et livrées avec leur certificat d’authenticité. Tous les bénéfices issus de cette campagne seront reversés aux différents CHU de France. Le seul coût, lié à cette campagne, est le prix de production des affiches (impression, main-d’œuvre, frais d’envoi, etc.) — KissKissBankBank ne prenant aucune commission. Les livraisons des affiches se feront dès que la situation le permettra, et que le confinement sera terminé. Plus que cinq jours pour commander la vôtre !