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Coronavirus : quand les animaux sauvages se réapproprient Paris, ville fantôme

Tina Meyer
Écrit par
Tina Meyer
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Non seulement la qualité de l’air s’améliore, mais il semblerait que la nature commence à reprendre ses droits dans un Paris confiné, devenu plus green friendly. Si vous avez peur de vous faire agresser par un sanglier ou un canard en allant faire vos courses, calmos : on n’en est pas encore là. Quoique…

Même au moment de l’exode, en juin 1940, nos rues et parcs parisiens n’avaient jamais été aussi vides de présence humaine. Conséquence directe du confinement, la vie sauvage reprend peu à peu ses droits dans un environnement urbain où l’homme s’efface. On vous rassure : non, les loups ne sont pas (encore) aux portes de la capitale. C’est juste que merles, fouines, corneilles et renards ont capté que le terrain était libre. Ces animaux « anthropophiles », qui vivent aux crochets de l’homme en se jetant d’ordinaire sur nos déchets alimentaires, vont devoir s’adapter.

A Jaurès, deux cygnes paradent, majestueux, après avoir remonté le canal. Une dizaine de cormorans alignés se font sécher pépouze au soleil. Pour cause : la vase n’étant plus brassée par les hélices des bateaux à moteur, les poissons sont plus faciles à repérer en surface pour ces prédateurs marins. Notre envoyée spéciale, partie faire un jogging autorisé, a pu immortaliser la scène. On se croirait en Bretagne ! 

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#jogging

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Aux Batignolles, dans l’immense parc Martin-Luther-King déserté, on entrevoit en passant devant les grilles cinq chats sauvages courser des oiseaux affolés. Faut bien chasser quand on ne peut plus compter sur le casse-dalle des visiteurs. 

Devenez un espion de la LPO
Goélands, mouettes, rouges-gorges étaient déjà là, mais on ne prenait pas le temps de les écouter, expliquent les experts. Conséquence heureuse du confinement : la Ligue protectrice des oiseaux (LPO) compte sur vous pour répertorier nos amis à plumes depuis votre balcon avec sa campagne "Confinés mais aux aguets". Il est demandé aux volontaires de consacrer 10 min par jour pour comptabiliser les oiseaux. Pour les identifier, voici un petit guide hyperpratique. De quoi passer le temps agréablement !

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