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Le 1er mai, La Station rouvre ses extérieurs avec une "Journée au Droit à la Paresse"

Rémi Morvan
Écrit par
Rémi Morvan
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Pour la réouverture de ses espaces extérieurs le 1er mai prochain, La Station revient avec une journée à la thématique des plus originales : celle du « Droit à la Paresse ». Un jour (et une saison à venir) vraiment pas comme les autres.

En ces temps où la marche forcée est devenue doctrine politique, faire l’éloge de la paresse serait presque assimilé à un crime de lèse-majesté. Presque logiquement, c’est du côté de La Station, symbole du contre-courant culturel, que cet appel à la chillance a été lancé. Et attention, pas à n’importe quelle occasion : pile pour le 1er mai, à l’occasion de la réouverture des espaces extérieurs du spot de la Porte d’Aubervilliers.

© Come Cerezales

Cette journée/soirée d’ouverture, dont le nom reprend le titre d’un livre de Paul Lafargue, théoricien socialiste de la fin de 19e siècle et gendre de Karl Marx, convertit La Station en terrain de jeu initiatique XXL. Un espace forcément militant où chacun sera libre de flâner, échanger et jouir sans entrave, le tout gratis ! Un programme alléchant et plus éclectique que jamais : initiation à la radiophonie avec les animateurs déjantés de Station Station ou au Djing avec H-Ur, résident du collectif Hydropathes. On scrutera également avec curiosité le stand de Dessins sans Papiers, qui met en lumière les dessinateurs réfugiés et on ne fera pas chauffer la carte bleue grâce au Magasin gratuit. Pour ce qui est des enfants, ils pourront rêvasser en écoutant les contes de l’association de l’Oiseau à lunettes. Mais si on ne devait vous conseiller qu’une seule paresse, ce serait celle du karaoké organisé par Usé, le one-man-band électronico-punko-garage le plus fou du monde. Les ultimes heures de cette journée seront également bien occupées par les concerts de Kebo Mfumu et sa rumba congolaise aussi joyeuse que chill, et le blues-punk du bayou des Toulousains de Skin and Wire.

Alors que sa réputation de ce lieu pointu n’est plus à faire, les hôtes de la Gare des Mines souhaitent désormais s’investir auprès d’autres publics et notamment les habitants du quartier attenant au lieu. « C'est une démarche qui nous tient à cœur depuis le début du projet, et qui s'installe dans une temporalité autre que les concerts et les soirées que l'on peut organiser par ici. Mais ça porte peu à peu ses fruits : il y a un rapport de confiance à installer, des liens à tisser, que ce soit avec les gens du quartier, des associations du coin, insiste Thomas Carteron du Collectif MU. Les dimanche stationnaire, série d'événement entamée la saison dernière, sont l'emblème de cette démarche-là, à savoir des propositions un peu plus "familiales" que nos afters. Mais avec on l'espère la même acuité dans la programmation, et la même envie d'essayer de nouvelles choses. » Camarades, vous l’avez compris, en ce 1er mai, la paresse sera reine et on dirait même plus : elle sera le genre humain. 

© Come Cerezales

Quoi ? Journée du droit à la paresse
Quand ? Mardi 1er mai 2018, de 14h à minuit
Où ? La Station – Gares des Mines, 29 avenue de la Porte d’Aubervilliers, 18e
Combien ? Gratuit

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