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Les moments forts de la cérémonie d’ouverture du 78e Festival de Cannes

Signe des temps, le monde du cinéma met de l’indignation et de la révolte dans son glamour.

Antoine Besse
Écrit par
Antoine Besse
Journallste
Festival international du film
© Christophe Bouillon / FDC
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Quelques heures après la condamnation de Gérard Depardieu pour agression sexuelle, la 78e édition du Festival international du film s’est ouverte lors d’une cérémonie éminemment politique, reflet d’une période troublée, où que se porte le regard.

Laurent Lafitte en maître de cérémonie sérieux


L’heure est tellement grave que Laurent Lafitte, derrière sa moustache à la Gable, s’est abstenu de badiner avec le second degré et la fantaisie comme à son habitude. Son discours d’introduction a rendu hommage aux actrices et acteurs, dont Volodymyr Zelensky, qui ont osé se lever contre l’injustice. « On dit souvent qu’une carrière d’acteur se construit autant sur ce qu’il accepte que sur ce qu’il refuse. Une carrière de citoyen aussi. »

Juliette Binoche évoque Gaza


La présidente du jury, dans une robe Dior de madone voilée qui a dû donner de l’urticaire à Bruno Retailleau, a tenu à rendre hommage à la Palestinienne Fatima Hassouna, tuée avec dix de ses proches le 16 avril à Gaza par une bombe israélienne. Elle était la vedette du film Put Your Soul on Your Hand de Sepideh Farsi, projeté à Cannes le 15 mai. Juliette Binoche a aussi rappelé qu’il reste toujours à Gaza des otages israéliens du Hamas.

Mylène Farmer chante David Lynch


David Lynch, décédé en janvier, était un ami de la chanteuse ; il avait ainsi signé le remix de sa chanson Je te rends ton amour l’année dernière. Tout de noir vêtue, Mylène Farmer a interprété, accompagnée d’un piano et d’une voix synthétique, Confession, un hommage éthéré au réalisateur maître de l'étrangeté.

Robert De Niro attaque Trump

Robert De Niro a reçu des mains de Leonardo DiCaprio une Palme d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. L’acteur de 81 ans (et père d’une fille trans) en a profité pour mettre un bon coup de pied, façon Les Affranchis, aux dernières décisions de Donald Trump : « L’art cherche la vérité, l’art embrasse la diversité, et c’est pour cela que l’art est une menace et que nous sommes une menace pour les autocrates et les fascistes. »

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