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Quelques heures après la condamnation de Gérard Depardieu pour agression sexuelle, la 78e édition du Festival international du film s’est ouverte lors d’une cérémonie éminemment politique, reflet d’une période troublée, où que se porte le regard.
Laurent Lafitte en maître de cérémonie sérieux
🔴 Festival de Cannes : "Nous avons le devoir de nous demander quelle sera notre prise de parole et si nous en avons le courage", interpelle Laurent Lafitte qui dénonce "les mots interdits de la première puissance mondiale" pic.twitter.com/h0d1MvTQIU
— franceinfo (@franceinfo) May 13, 2025
L’heure est tellement grave que Laurent Lafitte, derrière sa moustache à la Gable, s’est abstenu de badiner avec le second degré et la fantaisie comme à son habitude. Son discours d’introduction a rendu hommage aux actrices et acteurs, dont Volodymyr Zelensky, qui ont osé se lever contre l’injustice. « On dit souvent qu’une carrière d’acteur se construit autant sur ce qu’il accepte que sur ce qu’il refuse. Une carrière de citoyen aussi. »
Juliette Binoche évoque Gaza
La présidente du jury, dans une robe Dior de madone voilée qui a dû donner de l’urticaire à Bruno Retailleau, a tenu à rendre hommage à la Palestinienne Fatima Hassouna, tuée avec dix de ses proches le 16 avril à Gaza par une bombe israélienne. Elle était la vedette du film Put Your Soul on Your Hand de Sepideh Farsi, projeté à Cannes le 15 mai. Juliette Binoche a aussi rappelé qu’il reste toujours à Gaza des otages israéliens du Hamas.
Mylène Farmer chante David Lynch
David Lynch, décédé en janvier, était un ami de la chanteuse ; il avait ainsi signé le remix de sa chanson Je te rends ton amour l’année dernière. Tout de noir vêtue, Mylène Farmer a interprété, accompagnée d’un piano et d’une voix synthétique, Confession, un hommage éthéré au réalisateur maître de l'étrangeté.
Robert De Niro attaque Trump
Robert De Niro a reçu des mains de Leonardo DiCaprio une Palme d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. L’acteur de 81 ans (et père d’une fille trans) en a profité pour mettre un bon coup de pied, façon Les Affranchis, aux dernières décisions de Donald Trump : « L’art cherche la vérité, l’art embrasse la diversité, et c’est pour cela que l’art est une menace et que nous sommes une menace pour les autocrates et les fascistes. »