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On a fait la teuf chez Pinault (ou quand la Bourse de Commerce accueille un club secret)

La Bourse de Commerce aka la Collection Pinault s’est transformée en “secret club” le temps d’un week-end. Time Out a gratté une invite à la dernière minute.

Publié par
Smael Bouaici
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Il est 21h et la queue commence à s’allonger sur le trottoir de la rue de Viarmes. Une bonne trentaine de personnes bien apprêtées patientent sagement afin d’accéder aux rares sésames mis en vente pour la première des deux soirées Secret Club organisées à la Bourse de Commerce, les 7 et 8 octobre derniers. Oui oui, c’est bien ça : on a fait la teuf chez François Pinault. Dans le foyer du musée plus exactement, en mode soundsystem avec des DJ qui jouent du dancehall, deux grosses grappes de lights qui matrixent le dancefloor via des strobos rouges et bleus, et un mur d’enceintes venues en express de Brixton. 

Londres, c’est la grosse inspiration de ce projet lancé par Low Jack, consultant en idées musicales pour Cyrus Goberville, à la tête de la prog culturelle de la Bourse de Commerce. Les deux larrons, déjà derrière la comédie musicale Baiser mortel avec Lala &ce l’an passé, partagent “une connexion au club et à la musique de club assez forte” et se sont juré d’organiser un jour des soirées dans le musée. 

Bourse de Commerce
© Yasmina Gonin

Ce sera donc les Secret Club, pour lesquelles Low Jack s’est associé avec Iueke, boss de l’acclamé label parisien Antinote, très proche de la diaspora jamaïcaine de Londres installée à Brixton. “L’idée était de retranscrire un sunday dancing jamaïcain, une salle de bal avec un soundsystem, quelque chose d'assez simple”, raconte Low Jack. “On a fait venir un soundsystem de Brixton, celui de RDK, qui est une institution locale. Il a un magasin de disques dans le marché couvert de Brixton depuis vingt-cinq ans. Il joue des 78 tours de dub stepper qu'il fabrique lui-même.” 

Un concept West Indies qui colle très bien avec les toiles (de fond) du peintre antillais Pol Taburet. Et si l’on craignait une atmosphère un peu trop guindée, on a vu que pas mal de gens étaient venus pour se déhancher. Dommage : l’interminable queue pour le bar – un problème réglé le lendemain en plus d’un DJ booth recentré. Une soirée qui nous a rappelé à quel point c’était cool de faire la teuf dans un musée, avec cette petite sensation de transgression permanente qui vous accompagne à chaque lever de coude. Prochaine occasion au printemps 2023, on vous tient au jus dans une prochaine newsletter.

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