Recevez Time Out dans votre boite mail

Recherche

Selon un rapport, l'air du métro est trois fois plus pollué qu'à l'extérieur

Écrit par
La Rédaction
Publicité

Comme (quasiment) tout le monde, vous ne mettez plus votre masque dans le métro ? L’info qui suit va (peut-être) vous faire regretter vos habitudes. Dans un rapport publié en juin par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire), on a appris que l’air des transports en commun souterrains français – franciliens compris – était trois fois plus pollué que l’air extérieur urbain.

Avant d’éternuer, il convient de savoir de quoi on cause. L’Anses cible ici les PM10 et PM2,5, des particules ingérées profondément par l’organisme. Le souci, c’est que, dans les métros, contrairement à l’air libre, ces particules sont composées « avec une teneur élevée en éléments métalliques, dont le fer en particulier, et également en carbone élémentaire et organique ». Et qu’elles sont trois fois plus présentes qu’à l’air libre urbain. Les causes sont assez facilement identifiables : le freinage des rames (coucou la ligne 11), les points de contact entre le matériel roulant et les rails et « la remise en suspension des poussières du fait de la circulation des rames ». 

Pour l’Agence, l’amélioration de la qualité de l’air du métropolitain passe par un renouvellement des systèmes de freinage (avec un passage à l’électrique), du matériel roulant et la mise en place de modes de ventilation plus performants. Du fait de la hausse de la fréquentation du réseau, la conclusion du rapport pointe aussi l’importance de la prévention et de la multiplication des indicateurs de mesure. Le rapport ajoute : « Si, en l’état actuel des connaissances disponibles, aucune conclusion ne peut être tirée concernant d’éventuels effets sanitaires, […] ces mêmes connaissances suggèrent la possibilité que cette exposition conduise à des effets sur la fonction cardiaque autonome, d’inflammation et de stress oxydant systémiques ainsi qu'à l'’inflammation des voies respiratoires, en particulier pour les populations les plus sensibles telles que les personnes asthmatiques. » Allez, au boulot !

À la une

    Publicité