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Pas la peine de s'appeler Paul le Poulpe pour s'en rendre compte : les places parisiennes sont en train de subir un sacré lifting. En quelques années, de la Nation à celle des Fêtes en passant par l'emblématique Bastille, sept places de la capitale ont été piétonnisées et ont verdi à vue d'œil. Et depuis mercredi matin, le chantier de la dernière citée a pris un tournant décisif avec l'extraction de cinq poutres en acier de 22 mètres de long et 27 tonnes chacune (et datant tout de même de 120 ans), ce qui permettra de créer un accès direct – via un futur escalier – au port de l'Arsenal.
Si l'on y voit bien plus clair, cette trouée n'est qu'un des nombreux aménagements qui vont façonner cette Bastille 2.0., dont la fin du chantier est prévue pour février 2020. L'obsolète rond-point pavé laisse place à une immense esplanade piétonne de 11 000 mètres carrés, à contourner pour les voitures et les vélos. Les cyclistes profiteront d'une piste bidirectionnelle prochainement installée sur son pourtour. Une « presqu'île » qui reliera le port de l'Arsenal à la colonne de Juillet, parsemée de quelques dizaines d'arbres.
Egalement annoncés : un fil d'Ariane permettant aux personnes malvoyantes de se déplacer plus facilement sur et autour de la place ainsi qu'un espace de glisse pour se vautrer sans gêner les passants. Enfin, côté touristique, la colonne, jusqu'à présent inaccessible au public, sera ouverte à la visite courant 2020. Chers Parisiens, voici venu le temps de reprendre la Bastille.