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Nicolas D. / unsplash

Vers un Paris sans voiture et des transports gratuits pendant les Jeux Olympiques 2024 ?

Rémi Morvan
Écrit par
Rémi Morvan
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Éloignez immédiatement Michel Sardou de ces lignes sous peine d’apoplexie ! Alors qu’une kyrielle de questions entourent les Jeux Olympiques, un vœu du groupe écologiste parisien sur les transports et amené à être déposé au prochain Conseil municipal risque de faire jacter. Le propos ? Mettre en place, le temps des JO – six semaines allant de la veille des JO à la clôture des Paralympiques, un Paris (élargi aux communes concernées par l’événement) sans voiture et des transports gratuits.

Pour défendre son bout de gras (végétal), le groupe écologiste a listé 14 arguments touchant autant au bon sens, aux paramètres écologiques et sécuritaires qu’ils rappellent les engagements pris par les différentes strates institutionnelles. Des exemples ? Sont cités : le flux des 15 millions de personnes à gérer dans l'espace public et dans les transports ; les émissions de carbone estimées à 1, 58 mégatonnes, le tout mis en parallèle des déclas d’Anne Hidalgo évoquant des Jeux « accélérateur de la transition écologique » ; ou la possibilité de financer les transports à l’œil par une éco-contribution sur les livraisons des sites de e-commerce.

Voilà pour le vœu, reste maintenant à le concrétiser. Pour les transports, soyons honnête, ça semble peine perdue, le destin du réseau étant entre les mains d’IDF Mobilités, présidé par Valérie Pécresse, davantage encline à rehausser le prix du Navigo qu’à offrir des tours gratuits. Pour les caisses, plusieurs étapes (embouteillages ?) s’annoncent. Il faudra déjà faire voter ce vœu au Conseil municipal. Sur la file de droite, rien à espérer, David Alphand, vice-président du groupe, a déclaré « Ça n’est que du vent. C’est le Concours Lépine des propositions farfelues des écolos." Côté majorité, dont fait partie le groupe vert, ça discute et l’élue écologiste Fatoumata Koné raconte sur France 3 que si « l’avis n’est pas forcément favorable à ce stade, […] j’ai eu le sentiment que ça pouvait bouger, ça a l’air d’avancer dans le bon sens. » La suite, c’est encore de la SF, car si le vœu était voté, il faudra mener des négos avec la Préf et les différentes villes accueillant les JO. Vous l’avez compris, il reste encore du chemin, reste à savoir si on le fera à pied, en vélo ou à moteur.

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