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Vers une interdiction des deux-roues thermiques à Paris ?

Rémi Morvan
Écrit par
Rémi Morvan
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Voilà le genre d'info qui risque de faire grand bruit. Dans le cadre de son plan d’amélioration de l’environnement sonore (PAES) prévu pour cette année, la mairie de Paris a ouvert une consultation citoyenne. Pendant deux mois, celle-ci a réuni plus de 26 000 votes émanant de 3 000 participants. Comme le rapporte Le Parisien, les résultats ont été clôturés ce lundi et on ne vous cache pas que l'une des propositions a tout pour mettre un peu de nitroglycérine dans le débat.

Cette consultation prenait une forme assez simple. D'un côté, la mairie soumettait à l'approbation 30 propositions, allant de l'installation de radars acoustiques à la création de klaxons moins bruyants. De l'autre, les citoyens pouvaient déposer leurs requêtes, et c'est l'une d'elles qui a été la plus plébiscitée avec 1 256 votes favorables. Déposée le 11 novembre par un dénommé Augustin, elle vise « l'interdiction des deux-roues motorisés (scooters et motos) thermiques à Paris. » On entend d'ici les noms d'oiseaux fuser sous les casques… Ses arguments ? La pollution atmosphérique, les morts dues aux nuisances sonores ou une étude de l'observatoire BruitParif qui affirme qu'un deux-roues avec un pot trafiqué peut réveiller plus de 10 000 Parisiens la nuit. 

Plusieurs choses sont à dire sur cette proposition. La première : c'est que, si elle a été plébiscitée, elle a aussi réuni 307 « pas d'accord » contre elle et que le débat est très vif dans les commentaires. On pense également aux cinq « mitigés », qui envisagent une interdiction des deux-roues une semaine sur deux et la moitié des vacances. Autre chose : la proposition 3 (750 pour, 97 contre) de la mairie qui vise à « favoriser les motorisations plus silencieuses » n'est au final pas si éloignée. Car il y est notamment question « de la sortie des motorisations diesel à horizon 2024 puis des motorisations essence à horizon 2030 ».

Il faut aussi voir que parmi les propositions de la mairie, la plupart sont bien moins clivantes, telles le déploiement de revêtements acoustiques, encadrer les terrasses ou déployer les livraisons silencieuses. Dernière chose, cette consultation n'a pas valeur de loi. Reste à voir si les élus parisiens auront envie de mettre le feu aux poudres en la reprenant à leur compte.

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