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Mass de Ron Mueck

3 bonnes raisons d'aller voir l'expo Ron Mueck à la Fondation Cartier

Une expo monumentale dans tous les sens du terme.

Écrit par Time Out. En partenariat avec la Fondation Cartier.
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Moins subversif que son collègue Maurizio Cattelan et moins ego-tripé que Jeff Koons, l’énigmatique Ron Mueck laisse parler ses œuvres à sa place. Que ce soit par leur taille ou leur réalisme impressionnant, impossible de rester insensible face au travail de l’artiste australien. Vous en doutez encore ? Voici trois bonnes raisons de filer à la Fondation Cartier pour l’art contemporain qui lui consacre jusqu’au 5 novembre 2023 une expo XXL !

3 bonnes raisons d'y aller

Pour (re)découvrir ce maître de l’hyperréalisme
A girl (2006) de Ron Mueck

1. Pour (re)découvrir ce maître de l’hyperréalisme

A l’origine, l’Australien Ron Mueck était un créateur de l’ombre, oscillant entre son travail de sculpteur de décors pour le ciné et la télé avec son activité de marionnettiste, qu’il a notamment exercée pour l’émission américaine culte le Muppet Show

De nature discrète, l’artiste de 65 ans a secoué le monde de l’art en seulement 48 œuvres. Mais quelles œuvres ! Débutée il y a vingt-cinq ans à l’occasion d’une collaboration avec l’artiste portugaise Paula Rego, sa carrière a démontré un sens du détail exacerbé. A l’heure où la productivité semble parfois prévaloir sur la qualité, Ron Mueck s’en tient au rythme d’une ou deux sculptures par an, aux contours toujours plus réalistes.

Majoritairement réalisées en silicone, en résine et en fibre de verre, ses œuvres jouant sur d’impressionnantes distorsions d’échelle confrontent les spectateurs à leur propre humanité, suscitant un mélange de fascination et de répulsion face à des détails saisissants de précision.

Pour prendre une claque visuelle
En Garde de Ron Mueck

2. Pour prendre une claque visuelle

Dix ans après sa dernière expo à la Fondation Cartier, Ron Mueck récidive et peuple le bâtiment de verre de Jean Nouvel de sept œuvres impressionnantes, monumentales mais pas toujours.

Star incontestée de l’expo, l'œuvre Mass, créée pour la Triennale de la National Gallery of Victoria de Melbourne en 2017, effectue ici son premier voyage hors d’Australie. Alors que Ron Mueck nous avait habitués à représenter l’être humain dans son individualité, il change de pied avec une installation composée de 100 gigantesques crânes humains, basée sur les notions de groupe et de mort. Un parti pris étonnant que l’on se plaît à découvrir sous toutes ses coutures en déambulant à travers les têtes de tailles diverses. 

Autre œuvre que vous risquez de voir tourner en boucle sur les réseaux : A Girl (2006), soit la représentation hyperréaliste d’un nouveau-né de plus de 5 mètres de long. Cordon ombilical plus vrai que nature, peau marquée par l’accouchement, taches de sang… Ce beau bébé matérialise à la fois l’épreuve et le miracle de la naissance et fait écho à une œuvre plus ancienne, Baby (2000), un nourrisson aussi, cette fois-ci tout petit (26 centimètres de haut), collé au mur à la manière d’une icône. 

Enfin, l’exclu de l’expo, c’est En Garde, réalisée cette année pour la Fondation Cartier. Et c’est à peine si l'on ose s’approcher de ces trois chiens noirs de 3 mètres de haut, tirés d’un mauvais souvenir d’enfance du plasticien et dont on tirera sûrement un cauchemar plus tard. D’ailleurs, entre ces trois têtes de chiens et son Man in a Boat, il semble multiplier les références aux enfers. Méfiez-vous !

Pour les incroyables volumes de la Fondation Cartier
© Fondation Cartier pour l'art contemporain

3. Pour les incroyables volumes de la Fondation Cartier

On ne le répètera jamais assez, mais la Fondation Cartier est l’un des plus beaux spots culturels de Paris. Conçu par le starchitecte Jean Nouvel et inauguré en 1984, cet écrin de verre, de métal et de verdure se dévoile d’une nouvelle manière. L’institution nous avait habitués à des scénographies plus cloisonnées, mais pour Ron Mueck, la Fondation pète tout et nous invite à déambuler dans d’immenses espaces à la mesure des œuvres de l’Australien. De quoi s'imprégner de la lumière naturelle et des vues sur le jardin, des espaces du haut ou de l’intimité du sous-sol, tout ça dans un flux continu. 

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