Des girafes grignotent quelques lianes, perchées sur le pont de Brooklyn. Un troupeau de biches se repose devant la Dame de Fer. Des buffles marchent sereinement sur Dubaï… Et partout la nature, qui reprend ses droits. Qui ébouriffe les paysages urbains, qui réinvente les lignes d’horizon des capitales de notre monde, en colonisant leurs monuments, en distillant de la couleur sur leurs grandes silhouettes grises. Mais cette nature, sauvage et envahissante, n’est pas là pour faire peur. On est loin des images post-apocalyptiques, où le végétal s’impose avec agressivité pour se complaire dans la désolation d’un monde perdu à jamais.
Au contraire, les compositions de Chris Morin-Eitner ressemblent plutôt à un paradis retrouvé. Les plantes y poussent dans tous les sens, les animaux vaquent tranquillement à leurs primaires occupations. On s’y verrait bien, d’ailleurs. Mais où sont passés les hommes ? Ils ont laissé quelques messages, des lettres de couleur qui s’étalent sur les murs. Et puis, ils ont disparu. Comme pour nous forcer à réfléchir un peu, à nous demander ce que nous laissons derrière nous. A une époque où l’avenir de la planète n’a jamais été aussi incertain, voilà une façon poétique d’interroger notre devenir.
Chris Morin-Eitner : Il était une fois, demain
Time Out dit
Infos
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- www.galeriew.com/artistes/chris-morin
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- Contact
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- Gratuit
- Heures d'ouverture
- Tous les jours, de 10h30 à 20h
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