Recevez Time Out dans votre boite mail

Recherche

Frida Kahlo / Diego Rivera, 'L'Art en fusion'

  • Art, Peinture
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Publicité

Time Out dit

3 sur 5 étoiles

Le pari était de taille. Réunir au sous-sol du musée de l’Orangerie deux mastodontes de l’art post-révolutionnaire mexicain sans en faire une double exposition, et sans privilégier la peinture de l’un au détriment de celle de l’autre. En cela, l’exposition ‘Frida Kahlo / Diego Rivera. L’Art en fusion’ remplit largement son cahier des charges. Elle est une réelle tentative de mettre les deux artistes en dialogue, données biographiques à l’appui. D’une salle à l’autre, on suit le parcours de Frida, celui de Diego, les tumultes de leur union et l’évolution de leur style au fil des années. Depuis leur rencontre dans l’amphithéâtre Bolivar de Mexico jusqu’aux affres de leur relation amoureuse, au travers de petits formats intimistes, de photos de leur quotidien, de notes historiques et anecdotiques.

Si la scénographie fait nécessairement des va-et-vient entre les deux peintres, elle tente malgré tout de créer du liant. Des reproductions d’œuvres murales de Rivera (malheureusement du fac-similé de médiocre qualité) encadrent ainsi une série de portraits peinte par Frida Kahlo, puis une autre série signée Diego Rivera. Les œuvres (une belle centaine) se suivent, se font écho les unes aux autres et s’offrent parfois de douces incartades, comme ce cube au milieu de la dernière salle dans lequel on retrouve les productions les plus significatives de Frida Kahlo. Des tableaux, datant pour la plupart des années 1930, pétris de souffrance où l’artiste mexicaine représente sans concession sa douleur et ses angoisses. Un univers qui mêle sans compromis le réel et l’irréel, l’intime, l’iconographie chrétienne et l’héritage pré-colombien.

Faute de pouvoir exposer les fresques de Rivera, l’exposition biaise inconsciemment notre regard sur son œuvre et notamment le jeu d’échelle entre leurs productions respectives. « L’éléphant et la colombe », comme les surnommait le père de Frida, ne restent pas moins le cœur de cette exposition à bien des égards unique, dans sa composition autant que dans sa volonté de réunir à Paris des artistes peu ou prou exposés à Paris. Quinze ans que l’on n’avait pas été hypnotisés par le regard intense de son autoportrait en robe de velours rouge. Suffisamment longtemps pour avoir envie de retourner une nouvelle fois à l’Orangerie.


> Horaires : tous les jours sauf le mardi de 9h à 18h

Infos

Adresse
Prix
De 5 à 7,50 €
Publicité
Vous aimerez aussi
Vous aimerez aussi