

Éternel Mucha
C’est sur un écran XXL que démarre le premier acte – d’une trentaine de minutes – de cette expo, qui nous confronte aux chefs-d’œuvre Art nouveau d'Alphonse Mucha en projetant les vestiges de son travail d’affichiste et de peintre. De son intervention au pavillon de la Bosnie-Herzégovine pour l’Expo universelle de 1900 à son immense Épopée slave (1911-1928), la vie et l'œuvre de ce pionnier de la pub sont méticuleusement reconstituées au format 2.0. Très vite, un style se dessine : celui, reconnaissable, du Tchèque. Très vite, on est un peu déçu : les formats monumentaux de Mucha supportent mal la numérisation et l’esthétique globale du spectacle en prend un coup. A l’étage, une seconde projection met en scène les plus beaux portraits féminins de l’artiste, notamment ceux réalisés pour Sarah Bernhardt, muse et amie du peintre dont l’aura irradie actuellement le Petit Palais. Grâce à des actrices filmées en costume d’époque (puis modélisées), le Grand Palais immersif donne vie aux “femmes de Mucha”, et les laisse carrément s’échapper des toiles. Cette partie est sans doute la plus réussie, et la magie opère d’autant plus grâce à un dispositif olfactif qui permet de plonger complètement le spectateur dans l’univers floral de Mucha. L’expo propose ainsi de découvrir l’ambiance de travail de l’artiste en reconstituant (virtuellement) son bureau, dont émanent des odeurs de parquet ciré, de peinture, de livres et de poussière. L’événement se conclut par l’héritage d’Alphonse Mucha