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Mystiques mystères

  • Art, Technique mixte
  • 4 sur 5 étoiles
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

Mais qui a dit : « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » ? Cosmologie étrange, sciences de l’occulte, signes du zodiaque et autres univers fantastiques se répondent de sérigraphies en aquarelles dans l’exposition ‘Mystiques mystères’ de la Slow Galerie. Entièrement consacrée aux arts graphiques et à l’illustration, celle-ci a davantage l’allure d’un disquaire où l’on rabat les cadres les uns sur les autres pour regarder les œuvres qu’à un habituel « white cube ». Mais si le lieu est cosy, pas le temps de chômer pour autant : les murs sont recouverts de dessins de haut en bas. Difficile de savoir où donner de la tête dans cet espace composé de trois pièces en enfilade, pleines à craquer le soir du vernissage, au point qu’il nous faut jouer de nos dons divinatoires pour cerner où débute réellement l’exposition temporaire. De quoi se mettre dans l’ambiance !

Lorsque notre horizon se désencombre enfin, on découvre ici de délicates constellations dorées sur fond noir, là d’étranges kits maléfiques à paillettes pour provoquer son destin. Alors que Maïc Batmane présente avec malice des saints tatoués de la tête aux pieds, sous verre ou en format carte postale, les neuf aquarelles qui composent l’herbier magique de Vincent Pianina pour se « protéger de la foudre » ou des « accidents de tâches ménagères » sont, elles, avant tout enfantines et rappellent nos anciens cahiers d’écolier. Plus proches des mondes oniriques que de l’ésotérisme radical donc, les artistes de la Slow Galerie ne manquent ni d’humour ni de tendresse. Et puisqu’on aime à se faire naïf, on se laisse tenter par les ateliers mis en place ce soir-là : interprétation des cartes du tarot, dessin au marc de café par Isabelle Ossana Manoukian ou encore tours de magie…   

Le mur principal retient cependant l’attention avec son accrochage abondant, signature de la galerie, et qui a le charme des jeux de hasard. Comme au Memory, on retrouve les illustrations d’un artiste d’un bout à l’autre de la pièce. Les inquiétantes combinaisons d’objets et de personnages de Denis Dubois et de Flore Kunst côtoient le minimalisme coloré de Virginie Morgand, au milieu d’animaux mythologiques revisités et des Pythie sensuelles d’Il Pistrice. Ces dernières, plus Dita Von Teese que Cassandre, fixent le spectateur comme s’il s’agissait d’affiches de promotion pour leur personnage imaginé. Bref, Madame Irma, Jérôme Bosch et leurs copains ont pris un sacré coup de lifting ! L’occasion idéale pour les amateurs d’arts graphiques et d’illustration de partir à la chasse aux sorcières. 

Écrit par
Lola Levent

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Prix
entrée libre
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