Recevez Time Out dans votre boite mail

Recherche

Présumées coupables XIV-XXe siècles

  • Art, Photographie
Publicité

Time Out dit

De la sorcière à la pétroleuse, cette exposition propose une brève histoire des vagues d’accusation portées contre les femmes au fil des siècles.

« Y-a-t-il un crime féminin ? », s’est demandé le musée national des Archives à travers son exposition ‘Présumées coupables’. En retraçant les épidémies criminelles dont on a souvent accusé les femmes d'être porteuses, le musée souligne les grandes et les petites figures de la faute et de la force au féminin pour mieux démystifier des opinions populaires et montrer que l’histoire judiciaire n’est pas toujours celle de la justice.  Les nombreux manuscrits et documents révèlent que certaines « modes » du crime, qu’il s’agisse de la sorcellerie, de l’empoisonnement, de l’infanticide ou des incendies, passionnent les foules de manière inversement proportionnelle au cours des événements réels. Seuls 5 à 10% de la population pénale est en effet constituée de femmes. Et pourtant… 

Une silhouette de la criminelle à travers les âges

L’exposition propose une traversée des époques, du Moyen-Age à la Seconde Guerre mondiale, en suivant cette figure de la femme pécheresse, montrée du doigt, stigmatisée, accusée et châtiée – souvent en mettant à mal le bénéfice du doute, et surtout souvent parce qu’elle est femme. Les archives témoignent de ce phénomène puisque l’on n’interroge pas une personne « de sexe faible », en prise avec ses sentiments et ses émotions, de la même manière qu'un homme. De quoi constituer en filigrane un gros panneau « attention ! ».

Un propos implicite ? 

On peut regretter que ce qui nous est donné à voir ne soit pas mis en regard avec la société d’aujourd’hui. Et ce, alors même que les innombrables procès verbaux mis à notre disposition recoupent en plusieurs points des sujets d’actualité. De Jeanne D’Arc à Arletty, en passant par Violette Nozière et Germaine Berton, on découvre comment des femmes avouent leurs fautes ou se défendent, avec désespoir ou drôlerie, et remettent en question des fables autant que les suprématies latentes qui les régissent. On aurait souhaité plus d’attractivité, plus de relief, bref, que l’exposition dépasse le fait historique et sa documentation pour nous questionner davantage.  

Écrit par
Lola Levent

Infos

Adresse
Prix
13 €
Publicité
Vous aimerez aussi
Vous aimerez aussi