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Tatie Danielle
© DR

10 grand-mères emblématiques du cinéma

Les mémés au ciné, c'est tout un (septième) art !

Écrit par
Clotilde Gaillard
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Qu’elles soient dynamiques comme Lucienne ou plus casanières, qu’elles portent des tabliers à fleurs comme Madame Doubtfire ou des leggings en latex satiné comme Mamika, les grand-mères seront à l’honneur dimanche 6 mars. Pour leur fête, en plus de leur passer un coup de téléphone et de leur offrir un beau bouquet de roses – choses qu’il faudrait d’ailleurs faire plus d’une fois dans l’année ! – célébrons-les donc avec un dossier spécial « mémés au ciné ». 
Si elles ne sont pas souvent le protagoniste central d’un film – sauf lorsqu’il s’agit de nous bouffer, de nous en faire baver ou de nous droguer… –, les mamies font souvent des seconds rôles marquants.
 Attachantes, touchantes, drôles (ou les trois à la fois) mais aussi méchamment cyniques et délicieusement irrévérencieuses, les grand-mères au cinéma ont mille facettes. D'ailleurs, on adorerait que certaines fassent partie de notre arbre généalogique… Ou pas !

Le personnage de Margueritte (avec deux « t »), qu’interprète Gisèle Casadesus dans le film de Jean Becker, est l’archétype de la délicieuse vieille dame. Cette octogénaire, douce et sage dans ses petits gilets en cachemire rose, entreprend de faire la lecture à un Gérard Depardieu en jardinier illettré. Du moins jusqu’à ce qu’elle perde la vue. Bref, voilà une grand-mère sucrée comme un Werther’s Original contre laquelle on aimerait se blottir en l’écoutant réciter ‘La Peste’ d’Albert Camus et remonter ses double-foyers sur son nez. 

Plus que sa grand-mère, Denise Grey alias Poupette est l’arrière-grand-mère de Vic (Sophie Marceau). Pourtant, dans sa tête, Poupette a le même âge que l’adolescente, qu’elle accompagne d’ailleurs dans la plupart de ses escapades. Et, surtout, la conseille sur la moindre de ses histoires de cœur avec une avalanche de préceptes bien avisés. En somme, une mamie qui fait office de meilleure amie : franchement qui n’en a jamais rêvé ?

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Cette comédie sans prétention, réalisée en 2008 par Lucien Jean-Baptiste, fit un carton à sa sortie en salles. Un succès surprise qui doit beaucoup à la prestation – voire incarnation – de Firmine Richard. Cette comédienne française, née en Guadeloupe, a en effet donné des crampes d’estomac à presque deux millions de spectateurs en se glissant dans la peau de Marie-Thérèse-Louise-Joseph dit « Bonne Maman ». Une « Big Mamma » tricolore dont le cœur est aussi gros que le prénom est à rallonge, tout simplement hilarante lorsqu’elle « tchipe » après son fainéant de fils.

On l'a vue dans ‘Ma sorcière bien-aimée’, ‘Amour, Gloire et Beauté’ et même la série ‘Malcolm’. Et, toujours, Betty White a incarné des grand-mères tantôt acariâtres, tantôt lunaires. Mais souvent charmantes et cocasses. Parmi tous ses rôles, celui que l’on préfère reste toutefois celui de la bien nommée grand-mère Bunny dans une comédie qui ne paie pas de mine, ‘Encore toi !’. Véritable tornade d’énergie et de répliques culte, l’extravagante grand-mère Bunny prouve qu’il n’y a pas de limite d’âge pour faire la fête et être un chaud-lapin. Ou quand « vieillesse » rime avec « folie » et « liesse ».

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Après avoir bien rit, on retrouve notre sérieux (voire on perd carrément le moral) avec ce film de Sebastian Silva et Pedro Peirano. Le duo chilien aborde en effet les thèmes douloureux de la dégénérescence physique et de la sénilité au travers d’une journée dans la vie d’Isadora, qui vit seule avec ses chats et son compagnon Enrique, lui aussi très âgé. Une vieille dame dont la mémoire flanche alors que sa fille, l’insupportable Rosario, cherche à lui soutirer de l’argent. Une histoire émouvante qui nous rappelle combien la famille et ses membres les plus anciens sont précieux, et à quel point il faut en prendre soin.

Palme d’Or de la peau de vache, vieille bique parmi les vieilles biques, Tatie Danielle est LA référence en matière de grand-mère revêche. Pisser sur le tapis, insulter les gamins, tirer une tronche de six pieds de long, asséner les pires méchancetés… La mémé d’Etienne Chatiliez est le cauchemar des aides à domicile. Et le savoureux pendant féminin et croulant du 'Misanthrope' de Molière qu’on adore détester !

Paulette est une grand-mère raciste et aigrie vivant dans une cité HLM et dont le seul hobby est de jouer à la belote. Enfin, jusqu’au jour où, criblée de dettes, elle fait affaire avec un petit caïd du quartier pour dealer de la drogue qu’elle cache ensuite dans son panier plein de poireaux. Inspiré de faits réels, ‘Paulette’ – magistralement interprétée par une Bernadette Lafont insolente – prouve que les mamies ne collectionnent pas toutes les assiettes, certaines préférant les boulettes. Mais également qu’il n’y a pas d’âge pour revoir ses a priori : une jolie leçon de vie. 

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Le voilà le stéréotype de la vieille bourgeoise amère qui n’aime personne, et surtout pas sa descendance. Pour le faire vivre, qui de mieux que Danielle Darrieux, tout en chignon permanenté et bouche pincée ? Partageant l’affiche de ‘8 femmes’ avec Catherine Deneuve ou encore Fanny Ardant (un casting 100 % féminin), ‘DD’ ressemble à une Barbara Cartland irascible et capricieuse. Et se montre tout simplement parfaite en imbuvable mégère faisant semblant d’être handicapée. Ou qui planque des bouteilles de whisky sous son lit quand les autres ont le dos tourné. 

Votre maman vous colle la honte dès que vous êtes en public ? Cessez de vous plaindre, celle de Woody Allen dans ‘New York Stories’ apparaît dans le ciel de Manhattan pour révéler aux habitants de la ville que son petit faisait encore pipi au lit à l’âge de 10 ans. Depuis qu’un magicien l’a vraiment fait disparaître durant son spectacle, l’autoritaire et castratrice Sadie Millstein flotte en effet au-dessus des buildings et dévoile des détails plutôt embarrassants sur l’enfance de son fils. Sadique la Sadie !

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Nanar ou navet ? Difficile de classer cet obscur film de la fin des années 1980 où des mamies possédées dévorent leur famille lors d’un repas d’anniversaire. Toutes en dentiers carnassiers et effets spéciaux pénibles pour la rétine, les deux mémés affamées n’ont rien de la gentille Mamie Nova souriant sur les pots de yaourt. Néanmoins, leur prestation grotesque aura le mérite de faire marrer les amateurs du genre. Et donnera aux autres l’idée de planquer le Fixodent de mère-grand…

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