Alien
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Photo: Courtesy of Twentieth Century Fox

Guide du film de science-fiction : n°3

'Alien, le huitième passager' (1979) de Ridley Scott

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'Alien, le huitième passager' (1979) de Ridley Scott, avec Sigourney Weaver, Tom Skerritt et JohnHurt

La grande idée : dans l’espace, personne ne vous entendra vous plaindre de votre salaire, du café, ou de la présence d’un très agressif huitième passager.

La réplique : « Je peux finir mon café ? C’est la seule chose de bonne sur ce rafiot. »

La créature du docteur Freud
Pour les membres du Nostromo, l’espace ne saurait se réduire en un palpitant terrain d’aventures, un Nouveau Monde infini où tout n’est que conquête stellaire, planètes hostiles à défraîchir et rencontres avec des civilisations d’amazones à quatre poitrines.

Embarqués dans le monument d’horreur que deviendra ‘Alien, le huitième passager’, le cosmos n’est pour cet équipage qu’un espace de travail comme les autres, où la cryogénisation revêt autant d’importance que les plaintes quant aux bonus de fin de mission ou les remarques sur la qualité du café à bord de ce qui finira par être leur tombeau. Fort heureusement pour Ridley Scott, qui reprend à son compte l’alors récent ‘Star Wars’ et son univers où l’Homme n’est qu’infinitésimal, ce cynisme emprunté à Conrad (tout comme le nom du vaisseau) poussé à l’extrême et l’imagerie freudienne parfois grotesque ne viennent jamais entacher la leçon de tension cinématographique qu’est aujourd’hui encore ‘Alien’ premier du nom.

Des apparitions plus que mesurées de l’effrayante créature gothique conçue par HR Giger à la paranoïa ambiante menée par le double-jeu du robotique Ash, le film plonge le spectateur en plein dans un labyrinthique vaisseau-hanté qu’il arpente en compagnie des six acolytes de Sigourney Weaver, six ingénieurs à la panique communicative. Difficile de rester de marbre et de ne pas s’égosiller de frayeur devant cet horriblement angoissant chef-d’œuvre. Attention, car vos voisins, eux, risquent bien de vous entendre crier de terreur.

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