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© Jacob Khrist

The Peacock Society 2016

Du 13 au 16 juillet au parc Floral de Paris

Houssine Bouchama
Écrit par
Houssine Bouchama
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Si le soleil ne se prive pas de nous boycotter cet été, les festivals estivaux, eux, répondent toujours présent. Après le Weather Festival ou le Macki Music Festival, c’est un autre mastodonte de la scène électronique qui débarque en région parisienne : le Peacock Society. Les 13, 15 et 16 juillet prochain, l’événement sera de retour pour une quatrième édition dans l’énorme spot arboré du parc Floral. Et autant dire que, comme à son habitude, la programmation est peuplée de noms cinq étoiles : des gros artistes de la techno côtoieront des DJ locaux de la scène parisienne, alors que le choix de certains sets est pour le moins surprenant. En dehors des trois scènes, de nombreuses activités satellites graviteront autour de la musique comme la projection de films ou l’organisation de conférences. Time Out vous explique pourquoi, encore une fois, il ne faudra rater ce voyage électro sous aucun prétexte.

Où ? • Parc Floral, route de la Pyramide, Paris 12e.
Quand ? • Les 13, 15 et 16 juillet 2016.
Quoi ? • Le festival Peacock Society.

1. De grosses têtes d’affiche

© Peacock Society

© Franz & Fritz

Le Peacock Society n’est pas gynéco mais il est adepte des grands écarts. Cette année encore, la programmation du festival devrait satisfaire tout le monde ou presque tant elle invite des artistes diamétralement opposés. Pour les adeptes de techno plus ou moins pointue, on vous conseille de prêter une oreille aux b2b inédits des deux résidents Berghain, Len Faki et Rodhad, qu’on a pu interviewer récemment. Le premier est une figure emblématique d’une techno mentale et minimale. Le second, plus jeune, qualifie lui-même ses sets de groovy et d’hypnotiques. Autant dire que la combinaison des deux sur trois heures risque d’être pour le moins surprenante. A leurs côtés, un autre grand monsieur de Berlin distillera dans vos oreilles ses productions froides et sombres : Function. Quant à Recondite, la valeur sûre par excellence, on ne présente plus sa musique un brin mélancolique. Avec ces quatre-là, nul doute que vous aurez votre dose de dark pour le mois de juillet. Aussi, les dinosaures américains du « boom boom » seront de la partie avec, d’un côté, un pionnier de la techno made in Détroit, Robert Hood, et, de l’autre, une figure de la deep house groovy, Kerri Chandler. Enfin, que dire de Tale of US, habitués à squatter les podiums des classements Resident Advisor, de Four Tet, qui nous avaient régalé au Pitchfork Festival l’an dernier, ou de Pantha du Prince, dont on ne s'est toujours pas remis du dernier album ? Un beau mélange de genres et de gens en perspective. Seul problème : impossible de se démultiplier pour tous les voir.

2. La France à l’honneur

© Yulya Shadrinsky

Si le Peacock Society fait la part belle aux gros blazes de la scène techno internationale, il met à l'honneur de cette quatrième édition également les Frenchies. Et plus particulièrement les Parisiens. Parmi les sets franchouillards, on retrouve le DJ emblématique du Rex Club et porte-drapeau de la scène électronique bleu blanc rouge : notre cher Laurent Garnier. A ses côtés, on a hâte d’entendre Bambounou qui, malgré son jeune âge et tous les espoirs qu’il porte en lui, possède d'ores et déjà une carrière bien chargée. Passé, entre autres, par le prestigieux label 50 Weapons, le bonhomme est tant éclectique que pointu, passant aisément de compositions métalliques à des sonorités plus tribales. Heartbeat, le cofondateur avec Francois X du label Dement3d, présentera, on l’espère, un set techno porté vers l’expérimentation. Alors que Brodinski, farouche adepte du mélange de rap sudiste et d'électro, fait figure d’abonné du festival.

3. La musique mais pas que

© Yulya Shadrinsky

© Yulya Shadrinsky

Si la musique reste l’argument numéro un pour nous autres mélomanes, il est toujours plus bandant de danser dans un cadre adéquat. Bonne nouvelle : encore une fois, le Peacock penche du côté vert et nous invite dans son village quasi autarcique au milieu des arbres. La scénographie concoctée par We Love Art est toujours impeccable, autre point positif. Aussi, et pour prouver qu'il s'agit bien d'un festival électronique au sens large, la diffusion de documentaires et l'organisation de conférences autour du courant permettront, aux plus curieux d'entre vous, de se cultiver un peu plus. Enfin, quel plaisir que d'y célébrer la fête nationale autrement que lors du traditionnel défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées. Désolé François. Bref, le Peacock est une bonne façon de nous sauver de la laideur des choses ordinaires. Prions le dieu du soleil pour qu'il soit de notre côté.

[Concours] Gagnez vos invitations pour le Peacock Society.

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