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  1. Barbarians (© Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon)
    © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon
  2. Barbarians (© Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon)
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  3. Barbarians (© Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon)
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Barbarians

'Barbarians' de Hofesh Shechter du 12 au 19 juillet à la Fabrica

Écrit par
Elsa Pereira
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Il y a d'abord un avertissement. Sensibles au bruit ? à la lumière ? Vous allez être mis à rude épreuve. A l'entrée de 'Barbarians' on distribue des bouchons d'oreille pour les plus fragiles. Vous pensiez piquer un petit roupillon devant la dernière production du chorégraphe israélien Hofesh Shechter ? Dommage pour vous. A peine installé dans la salle, on comprend vite l'avant-propos précautionneux. Hofesh Shechter en veut à nos sens. Dans un épais nuage de fumée, une musique métallique assourdissante vrombit, accompagnée par de violents faisceaux de lumière qui découpent le plateau en de nombreuses zones géométriques. Une entrée en matière puissante pour ce premier volet d'une trilogie qui s'annonce à la hauteur de la réputation du chorégraphe.

Sur le plateau, six danseurs comme téléportés et entièrement vêtus de blanc déplient dans les airs des mouvements chorégraphiques inspirés par la musique baroque de François Couperin. « Hofesh Shechter, que fais-tu là ? » questionne une voix synthétique dans 'The barbarians in love'. Et lui de répondre ; « C'est juste une piè.. une pièce de danse, je ne sais pas, euh peut-être, je ne sais pas, peut-être que j'essaye de dire que l'amour est genre, tu vois, c'est compliqué... » Il y a ces voix dans les airs, mais ce n'est pas ce qui nous fait retenir notre souffle. Comme souvent chez Hofesh Shechter c'est plutôt l'urgence du mouvement, l'énergie et l'originalité du vocabulaire chorégraphique de l'artiste qui émeuvent.

On ressort des deux premiers tableaux comme vidé, exténué par l'accélération de son pouls, par la gestuelle nerveuse et précise, entre tribal, contemporain et classique. Le spectacle est brillant, exigeant, et même s'il se clôture par un dernier volet cryptique, il laisse aux spectateurs cette sensation prenante et déconcertante d'avoir assisté à un ouragan. 

> Du 12 au 19 juillet - 15h et 19h à la Fabrica
> Durée : 1h45 

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