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Les couples gays dans les séries

Une sélection de couples gays dans des séries.

Écrit par
La Rédaction
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On aurait pu parler de la saga L Word, véritable mythe pour la communauté LGBT. Mentionner la très déjantée mini-série Queer as Folk, évoquer le tumulte adolescent de Sugar Rush ou la très sexy Frankie de Lip Service, mais l'affaire aurait été trop facile. Quel défi y a-t-il à débusquer des couples gays dans des séries dont les affres de l'homosexualité est le sujet principal ? Nous avons donc fouillé le répertoire de HBO, Showtime et Netflix pour trouver autre chose que des baisers hétérosexuels. Le résultat semble plein de promesses pour la communauté gay. A vous de juger !

Willow et Tara • Buffy contre les vampires

Willow et Tara • Buffy contre les vampires

Une sorcière amoureuse d’une sorcière. Il faut attendre la saison 4 de Buffy contre les vampires pour que Willow, jusque-là malheureuse en amour – désirant d’abord son meilleur ami puis s’entichant d’un loup-garou – s’éprenne de Tara et vive avec elle l’une des relations homosexuelles les plus précoces et les plus développées du petit écran américain. Et pourtant, à l’époque, on est encore assez timide face au couple gay.

Ce qui explique pourquoi Buffy passe son temps à se faire peloter par Angel et Spike, alors que Tara et Willow, elles, ne s’embrassent face caméra qu’à la saison 5. Mais ne boudons pas pour autant, le couple a suffisamment d’étoffe et le personnage de Willow est assez dense pour faire face à cette concurrence. Les deux sorcières ont d’ailleurs marqué toute une génération. 

Alex et Piper • Orange is the new black
Orange is the new black

Alex et Piper • Orange is the new black

L’imaginaire de la prison pour femmes a longtemps été associé à un regard masculin libidineux. La créatrice de Weeds, Jenji Kohan, renverse totalement la perspective en adaptant le livre d’une jeune bourgeoise, Piper Kerman, incarcérée après avoir transporté une valise de drogue pour son amante...

Inspiré d’un roman autobiographique, Orange Is the New Black raconte donc le quotidien de Piper entre les murs d’une prison fédérale. L’héroïne, pourtant fiancée à un auteur en herbe, retrouve son ancienne copine en taule. S’ensuivent alors de nombreuses scènes que la morale réprouve : des coïts sous la douche ou derrière l’autel de l'église. Une relation tumultueuse à huis clos.

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Omar Little et Brandon • The Wire
The Wire

Omar Little et Brandon • The Wire

Imaginez un couple gay au milieu des guerres de gang et des fusillades relève quasiment de la science-fiction. Et pourtant, The Wire l’a fait. Baltimore : son port rongé par la corruption, ses rues peuplées de toxicos, son palais de justice déprimant et ses deux couples gays. Malgré tout, l’histoire d’amour entre Omar Little et Brandon ne durera pas six épisodes. Pris pour cible par les trafiquants de l’autre bord, le jeune homme sera sauvagement assassiné, déclenchant au passage une petite guerre dans les quartiers ouest de Baltimore. On se rappelle les frissons provoqués par le cri de douleur d’Omar à la morgue. Gloups.

Andréa et Colette • Dix pour cent
Dix pour cent

Andréa et Colette • Dix pour cent

Une bonne série française, pleine de style, de punchlines et de nostalgie… Voilà une denrée assez rare pour qu’on ne boude pas son plaisir devant une poignée d’agents artistiques menés par la géniale Andrea Martel (Camille Cottin, à la fois drôle et dure) dans le milieu impitoyable du cinéma français. Avec Colette, elle vont nous offrir une belle romance lesbienne, fait rarissime pour une chaîne publique française, diffusée en prime time. Loin de ce qui plombe souvent les fictions françaises – pas une seule intrigue policière ni meurtre à l’horizon ici -, la série a bousculé la façon dont on parle des femmes gays et de l’homoparentalité sur petit écran. Et a valu à Camille Cottin un Out d’or.

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Kurt et Blaine • Glee
Glee

Kurt et Blaine • Glee

Une série sur des losers qui chantent des reprises de Lady Gaga, il fallait y penser. Imaginée en 2009 par Ryan Murphy, Glee raconte les répétitions d’une chorale hors norme. Une troupe composite (cheerleaders, intellos, footballeurs, etc.) qui rappelle les bienfaits de la différence et de l’amour entre les peuples. Au cœur de ce fameux Glee club, les personnages gays ne sont pas rares mais le couple que forment Kurt et Blaine est de loin le plus réussi. A tel point que de l’autre côté de l’Atlantique, on les surnomme désormais Klaine. Pour ceux qui auraient envie de verser une petite larmichette, ne manquez pas la déclaration fiévreuse de Blaine et la demande en mariage de Kurt lors de l’épisode 1 de la saison 5. Mythique.

Callie et Arizona • Grey's anatomy

Callie et Arizona • Grey's anatomy

Voilà plus de dix ans que les aventures des internes en chirurgie Meredith Grey, Alex Karev et Cristina Yang nous font pleurer (beaucoup) et rire (parfois). Avec des centaines de personnages qui vont et viennent, qui meurent, qui se marient et font l’amour dans des placards. Après un mariage raté avec George (qui meurt, tiens donc, peu après l’avoir trompée), Callie se met avec Arizona. Une histoire d’amour entre filles traversée par toutes les tragédies possibles et imaginables (accident de voiture puis d’avion, handicap, homoparentalité, adultère). Pathos quand tu nous tiens !

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David et Keith • Six feet under

David et Keith • Six feet under

Faire rire de la mort : voilà le projet de Six Feet Under, série marquante du début des années 2000, produite par HBO et créée par Alan Ball, scénariste du film American Beauty et de pas mal d’épisodes de la série True Blood. Sur cinq saisons, Six Feet Under suit ainsi la destinée de la famille Fisher.

Entrepreneur de pompes funèbres, le patriarche décède au premier épisode, laissant sa petite entreprise à son fils cadet, David, incarné par Michael C. Hall (futur interprète de Dexter). Celui-ci, homo introverti, va peu à peu apprendre à assumer sa sexualité au fil de la série avec Keith (Mathew St. Patrick), un flic aux gros bras et au cœur grand comme ça, avec lequel il formera d’ailleurs le seul couple stable de la série.

Nomi et Amanita • Sense8
Sense8

Nomi et Amanita • Sense8

Huit femmes et hommes à travers la planète se retrouvent connectés par la pensée et bientôt par la sensation. Ensemble, ils doivent défaire les forces qui veulent empêcher leurs esprits libres de continuer à communiquer, et se retrouvent parfois collés-serrés lors d’orgies sexuelles cultes, où tout le monde parvient à jouir quel que soit le ou la partenaire. Manifeste queer pour la diversité d’expériences et de points de vue, Sense8 a certes baissé en intensité après une saison, mais reste inoubliable pour la force de ses évocations visuelles, sa poésie et sa crudité mélangées, son absence totale de peur du ridicule. Une série qui fait du bien et interroge des décennies de fictions hétérocentrées. Notre relation préférée ? Celle entre Amanita, femme afro-américaine et Nomi, femme trans. Couple à la fois attachant,  drôle et fier. On se souvient notamment de cette scène où Amanita balance un gode-ceinture aux couleurs du drapeau LGBT, trempé, par terre. Cultissime !

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Kalinda et Lana • The Good wife

Kalinda et Lana • The Good wife

Rarement personnage n’aura été aussi secret que celui de Kalinda Sharma, détective privée pour la boîte d’avocats Lockhart Gardner dans la série The Good Wife. Drapée dans des vestes en cuir très ajustées, la jeune femme d’origine indienne cultive l’art du mystère avec un flegme presque agaçant. Ambiguë et insondable, Kalinda finit indifféremment ses nuits dans les draps d’un homme ou d’une femme et parfois même, dans ceux d’un agent spécial du FBI. Si Lana Delaney (la sœur cachée de Lana Del Rey ?) et Kalinda Sharma ne forment pas un couple à proprement parler, elles peuvent se flatter d’être l’apothéose érotique de la saison 4. 

Angela et Mary • Boardwalk Empire
Boardwalk Empire

Angela et Mary • Boardwalk Empire

L’Atlantic City des années 1920 a beau être un empire décadent corrodé par le trafic d’alcool, la prostitution, les drogues dures, la tromperie, le meurtre, la barbarie mafieuse et le vice sous toutes ses formes, la présence d’un couple lesbien (et adultère) dans la ville du trésorier corrompu Nucky Thompson (Steve Buscemi) n’en est pas moins condamnée au plus grand secret. Caresses à la volée, bisous en douce, regards furtifs : les amours interdites entre Angela Darmody, épouse du gangster et jeune premier Jimmy Darmody, et la femme du photographe local, suivent leur cours dans les coulisses de l’Amérique de la prohibition durant une bonne partie de la première saison. Pendant que Jimmy fusillait des Allemands dans les tranchées du nord-est de la France, il fallait bien que madame, peintre anticonformiste et un brin émoustillée par le beau sexe, s’occupe. Mais la guerre est finie et le mari vétéran est de retour, bien décidé à reprendre une vie conjugale monogame. Pour le reste, on ne vendra pas la mèche – mais autant dire que c’est mal parti pour Angie, la bohème et les sœurs-ciseaux.

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Jack et Tobey • Dawson

Jack et Tobey • Dawson

La relation de Jack et Tobey avait pourtant mal commencé. C’est le moins que l’on puisse dire ! Tobey, militant chevronné, reproche à Jack (ancien footballeur rejeté par son équipe homophobe) son manque d’engagement en pleine réunion LGBT. Jack, lui, refuse catégoriquement d’être labellisé gay (en tout cas peu après son coming out). Une partie de bowling plus tard, et voilà que les deux copains se roulent des pelles dans les rues de Capeside. Un jeune homme largement courtisé puisqu’au tout long de la série Dawson, Jack McPhee aura des aventures avec Doug (le frère de Pacey), Ethan et David.

Stanford et Anthony • Sex and the city

Stanford et Anthony • Sex and the city

Si Sex and the City a su décoller avec brio le vernis puritain qui recouvrait la majorité des séries des années 2000, elle a, avouons-le, échoué dans sa représentation de la communauté LGBT. Une débâcle d’autant plus cuisante que la série se voulait contre les préjugés sexuels et donc résolument sans tabou. Seulement, avec d’un côté Antony, l’homo langue de pute et de l’autre Stanford, la folle tendre et idiote, le seul couple gay de la série frise la caricature. Heureusement que l’humour n’est jamais bien loin dans cette série, tout de même franchement visionnaire. On vous le prouve avec une réplique au poil (évidemment de Samantha) : « Quand j'étais lesbienne, je n'avais jamais besoin de me maquiller j'avais toujours du brillant à lèvres. »

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