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Barbi(e)turix
Photograph: Marie Rouge / Barbi(e)turix

Les 5 figures LGBTQ+ qui font bouger Paris

Artistes, performeurs, militants... Découvrez les figures incontournables qui font bouger Paris

Tina Meyer
Écrit par
Tina Meyer
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Les 5 figures LGBTQ+ qui font bouger Paris

Barbara Butch
Photograph: Leslie Barbara Butch

Barbara Butch

Figure clairement incontournable des soirées LGBT parisiennes, la DJ Barbara mixe pour la Wet For Me, le Rosa Bonheur, la Madame Claude… Lesbienne, féministe, elle milite pour les droits des personnes LGBTQI+ et contre la grossophobie. Elle travaille également pour le pôle LGBTQI+ du Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants (association BAAM). 

Allanah Starr
Photograph: Allanah Starr

Allanah Starr

Ex-meneuse de revue du Manko, reconnaissable à son faux-air avec Jessica Rabbit, Allanah Starr nous vient des Etats-Unis. La plus américaine des Parisiennes fait vibrer la scène du cabaret les soirs de spectacles. Une vraie artiste, avec un cœur aussi gros que son tour de poitrine ! Sur son compte Instagram (@missallanahstarr), elle s’est illustrée pendant le confinement avec ses live contest de gobage de hot dogs, destinés à récolter des dons pour The Sylvia Rivera Law Project. Un collectif visant à défendre le fait qu’on puisse définir le genre comme résultat d’un choix personnel, et luttant contre la violence, et les discriminations de race ou classe sociale.

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Barbi(e)turix
Photograph: Marie Rouge / Barbi(e)turix

Barbi(e)turix

Ce coolosse collectif de quinze filles né il y a plus d’une décennie est l’inventeur de la plus grande soirée lesbienne de Paris : la Wet For Me ! Il est aussi à l’origine d’un site internet dédié à la culture lesbienne et féminine, et d’un chouette fanzine gratuit auto-financé et indépendant, distribué dans les bon bars, galeries d’art, et clubs de la capitale. En bousculant les stéréotypes et mettant en lumière la culture féminine et lesbienne, Barbi(e)turix fait bouger les lignes.

Minima Gesté
Photograph: Minima Geste

Minima Gesté

Face A, Arthur, spécialiste Software et gestion de la couleur chez un leader mondial d’imprimantes pro. Face B, Minima Gesté : du panache, du style… Une drag à l’humour légendaire, hôtesse hors pair des désormais mythiques bingo drag dominicaux de A La Folie ! Suivez Minima sur son compte Insta ici.

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Aladdin Charni
Photograph: Jacob Khrist

Aladdin Charni

D’origine tunisienne, né à Lyon, Aladdin débarque à Paris à 19 ans, « en rupture familiale » dit-il sobrement dans un art consommé de l’ellipse. 5 ans plus tard, il commence à vivre en communauté. « J’ai toujours ressenti le besoin, je crois, du collectif. J’ai réalisé que ça me rappelait la vie au bled, le partage entre voisins... »

Il démarre une école de modélisme, arrête au bout de deux ans («  ça manquait de sens, de profondeur »). Et tombe dans le milieu du squat, « happé par l’énergie qui s’en dégageait ». Vivre en squat est pour lui un acte politique en soi : « les possibilités en termes d’espace, de création sont infinies ». « Si il n’était pas né dans un lieu squatté, le Freegan n’aurait jamais vu le jour », faisant allusion au restaurant qu’il avait lancé sous le périphérique, porte d’Aubervilliers. Un lieu interlope et vertueux, où les cuistots récupéraient les fruits et légumes invendus de Rungis pour les transformer en plats créatifs et goûtus – sur prix libre. « Le squat permet aussi ça, l’émergence d’une culture », analyse-t-il. « Sans la pression foncière et financière, tu peux te permettre des choses en dehors de toute logique, tu es 100% libre de monter des projets sans pression ». Il a enchaîné les fêtes les plus folles dès 2010 dans ses divers lieux auto-gérés : le Mont C dans le 18e ; le Poney club dans le 15e squats ; le Pipi Caca dans d’anciennes toilettes publiques… Sans oublier feu le décadent et mythique Péripate, de 2015 à 2019. Mais Aladdin ne se résume pas à un Prince de la nuit. En 2018, dans l’ombre, il créé La Maison Rose, un squat caché dans lequel lui et d’autres bénévoles accueillent une vingtaine de jeunes migrants mineurs, qui se sont vus refuser le statut de refugiés. « On avait zéro moyen, zéro subvention. Mais s‘agissait de tout faire pour pas laisser ces gamins dormir dehors, à la merci des prédateurs sexuels et des réseaux de prostituion. » Politique, l’animal ?

« Je ne vais jamais en manif, j’ai l’impression de ne pas être utile » souffle-t-il. Je préfère être dans l’action » En 2020, il confesse une envie de « lever le pied sur la teuf » et des projets dans la restauration… A suivre !

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