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L’Art de DC – L’Aube des super-héros

  • Junior, Expositions
  • 4 sur 5 étoiles
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

Une super expo pleine de super-héros.

Votre enfant – et par ce terme nous désignons une population très large, allant du marmot de 4 ans à l'adulescent(e) ayant dépassé 30 ans sauf dans sa tête – fait des galipettes dans le salon en se prenant pour Batman ou a volé vos rideaux pour s'y tailler la cape de Superman ? Afin de calmer un tant soit peu ses ardeurs super-héroïques, une seule solution : l'emmener dare-dare au musée Art Ludique, où l'imaginaire entier de DC Comics a actuellement pris ses quartiers.

Une collection abondante et décapante

Ils sont presque tous là, les personnages de la fameuse maison d'édition américaine. En tout cas, les plus emblématiques ne manquent pas à l'appel, à commencer par le plus vieux d'entre eux : Superman. Après une (re)mise à jour chronologique à base de couvertures originales des bandes dessinées 'Action' et 'Detective Comics', on plonge dans les années trente comme Loïs tombant dans les bras de son Clark Kent. 

Tandis que les néophytes apprendront que la naissance du plus humain des Kryptoniens est liée au krach boursier de 1929 – la population mentalement et financièrement affaiblie avait alors besoin d'une figure tutélaire, incarnation de la valeur des USA, à laquelle se raccrocher –, les mordus de comics déjà au fait de ces subtilités historiques se délecteront, eux, en admirant les costumes originaux portés par Christopher Reeve dans l’adaptation cinématographique de l'homme aux collants bleus. Mais aussi en découvrant des anecdotes de tournage et en perçant à jour les secrets de certains effets spéciaux grâce à plusieurs dizaines de maquettes, exceptionnellement présentées au public.

Du décor de la grange des Kent aux répliques miniatures permettant de réaliser une scène de vol au-dessus de Metropolis, en passant par un beau morceau de kryptonite verte, talon d'Achille du super-héros, on se sent comme privilégié de pénétrer ainsi les coulisses de l'invincibilité. Et d'autant plus lorsqu'on découvre, en exclusivité, une dizaine de dessins préparatoires issus d'un projet avorté par le grand Tim Burton, 'Superman Lives'. Revisite plus sombre du mythe, à l'image de son Batman de 1989. 

Entre raison et régression

Accompagné tout au long de la visite par les bandes originales des films et séries estampillées DC, on passe de salle en salle et d'univers en univers. Après Superman vient donc « l'homme chauve-souris », protecteur de Gotham City : Batman. La dimension sociopolitique laisse alors place à l'analyse philosophique de Thibault de Saint-Maurice selon laquelle « en adoptant le noir comme couleur, Batman prouve que la vertu et le courage doivent se pratiquer dans l'ombre ». On approuve cet apport intellectuel démontrant que l'idée de l'héroïsme véhiculée par ces figures surhumaines dépend beaucoup de l'époque au cours de laquelle elles sont apparues et des événements qui ont marqué celle-ci. Suivant les évolutions du monde, cette qualité apparaît alors comme un don hérité à la naissance ou acquise à force de travail et de détermination. Une approche qui fait de cette exposition plus qu'un simple étalage de 250 planches originales et concept art magnifiques signés Jaime Jones ou Frank Miller (bien qu'on soit ravi de les trouver !).

Cependant, on oublie totalement les notions spirituelles de bien, de mal et de bravoure pour redevenir un gamin surexcité devant une Bat-moto grandeur nature, celle-là même qui nous faisait fantasmer dans ‘The Dark Knight’. On se fascine pour la galerie de super-méchants, adversaires du Batman et véritable bestiaire allant du Joker au Pingouin, de Catwoman à Mr Freeze. De même qu'on demeure ébahi devant les peintures de Marty Kline, incontestables œuvres d'art teintées d'expressionnisme allemand qui ont inspiré l'architecture de Gotham. Enfin, on reste scotché comme un bambin devant les programmes télé du samedi matin à écouter les interviews passionnantes de créateurs DC tels le dessinateur Jim Lee, la costumière Lindy Hemming ou encore le réalisateur de la trilogie 'The Dark Knight', Christopher Nolan.

Petits privilèges

On note toutefois quelques bémols et anomalies comme des cartels trop petits et une place de la super-héroïne légèrement en retrait. Pourquoi diable Wonder Woman et Harley Quinn, pourtant deux personnages marquants dans l'histoire de la firme, sont-elles par exemple reléguées à la fin du parcours ?

Hormis cette indélicatesse, on ne peut s'empêcher d'être toujours époustouflé par la qualité et la volonté d'exhaustivité affichées par le musée, qui parvient à couvrir de façon quasi complète l’écurie foisonnante de DC. Ni la Suicide Squad ni la Justice League – dont le film sortira bientôt sur nos écrans – ne sont oubliés. En prime, on a d’ailleurs le droit à des images exclusives du prochain long métrage de Zack Snyder : de quoi faire patienter (un peu) vos enfants fans de DC.

Vous cherchez d'autres super-expos à vois à Paris en ce moment ? Faites un tour sur notre dossier des meilleures expositions. Et pour plus d'expos à voir en famille, c'est ici que ça se passe !

Écrit par
Clotilde Gaillard

Infos

Site Web de l'événement
www.artludique.com/dccomics.html
Adresse
Prix
De 11 à 16,50€
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