Recevez Time Out dans votre boite mail

Recherche

Amateurs de techno, découvrez le Lisbonne secret et ses fêtes alternatives

Écrit par
La Rédaction
Publicité

Pierre Desproges disait : « Le chic, c'est de quitter Paris en juin et d'y rester en août. » Notamment parce qu'il y a plus places de parking. Même si rien ne vous oblige à appliquer sa théorie, l'absence dramatique de soleil ces jours-ci nous a motivé pour sortir de notre chère ville. On a donc choisi Lisbonne, la capitale d'Europe qui fait le plus parler d'elle. Vendue comme le San Francisco européen, la belle a plus à offrir que des pastéis de nata et autres spécialités à la morue. Pour nous guider, le DJ parisien Sina (du collectif Subtyl), parti là-bas pour mixer, nous donne 5 tuyaux, entre adresses secrètes, collectifs techno et disquaires. 

  

WARFACE - Les plus techno 

Warface est un collectif mêlant DJing, graphisme et VJisme, formé il y a sept ans à Lisbonne autour de la scène dubstep de Bristol, alors émergente. Dès leurs débuts, ils invitent des artistes comme Mala, Digital Mystikz ou encore Sergent Poppers à s’exprimer sur un format webzine + soirée. Peu à peu, les artistes du collectif se font connaître et développent une identité plus club, entre house lo-fi et techno acid. On les trouve souvent au Musicbox, un club réputé pour sa DA pointue (et très variée). Leurs derniers guests ? Manse, Greg Beato ou DJ Fett Burger. De la techno et house haute en couleur.

Facebook

RABBIT HOLE - Les plus barrés

Défenseurs d’une culture digital/queer aussi libératrice que décalée, le collectif Rabbit Hole prend la nuit au 36e degré. Leurs « feminist raves » ont déjà conquis le cœur emoji d’une génération de Lisboètes. La recette : des teufs itinérantes organisées dans des hangars de pêcheurs, des bars cool ou des clubs de strip-tease. Le programme tourne autour de thématiques délirantes – la dernière en date était Pigeon Parade – et inclut performances artistiques, vidéo teaser DIY et bien sûr maquillage glitter pour tous. Leur énergie fait tomber toutes les barrières, même musicales : vous pourrez ainsi entendre un morceau de techno sensuelle suivi de Christina Aguilera. Who cares ?

Facebook

BLOOP - Les plus old-school

Bloop vient de l’école London-Ibiza de la fin des années 1990. Fan du Rex et de la tech-house élégante d’Apollonia ou Molly (avec qui ils entretiennent une longue relation), cette bande de fêtards devenus pro fait bouger Lisbonne depuis 2007. Leurs teufs surprises sur des toits ou dans une piscine abandonnée ont conquis un public aussi extravagant qu’exigeant. Organisée et ambitieuse, la bande a lancé un label, un shop de vinyles et Oitto, magazine papier gratuit contenant des infos cool sur la scène locale et un jeu de piste pour connaître leurs prochaines soirées. Leur mot d’ordre : « Back to basics », un spot incroyable, un sound system et un public bouillant.

Facebook

Soundcloud

ADAO - Le plus alternatifs

Adao est un espace culturel à Barreiro, de l’autre côté du Tage. Considéré comme le Pantin local, Barreiro est en fait une charmante petite ville de pêcheurs à l’abandon. Contrairement à ce qu'on peut croire, la vie y est paisible et à moins de vous aventurer dans de sombres ruelles, vous ne risquez pas grand-chose – si ce n’est payer vos consos deux fois moins cher qu’à Lisbonne. Mais le discours d’Adao dépasse le contexte social. Le lieu – une ancienne caserne de pompiers de plusieurs centaines de mètres carrés – a été entièrement retapé par douze artistes internationaux désormais résidents du lieu. La programmation oscille entre expos collectives, installations hors norme, concerts (tout y passe, du rock à la musique expé en passant par la techno), soirées ou bouffe populaire. 

Adao
Rua da Recosta nº1
Barreiro 

Galeria Zé Dos Bois

Vous aimez les choses incongrues, les lives et les cowbells ? Galeria Zé Dos Bois (ZDB pour les intimes) est fait pour vous. Lieu polymorphe situé en plein centre du vieux Lisbonne, le ZDB donne un espace aux artistes – et au public – qui ne rentrent dans aucune case. Le bâtiment en vieille pierre cache un resto, un bar, une petite cour et une salle souvent pleine où 200 corps suant se frottent sur des musiques d’ici et surtout d’ailleurs. Une valeur sûre.

Facebook
Art center based in a 27,000-square-foot,
eighteenth-century palace in the heart of Bairro Alto, Lisbon.

Bonus - Carpets & Snares Record Store

Même si Berlin et Londres tiennent les premières places du digging international, Lisbonne commence à avoir de quoi se défendre en la matière. Derrière Carpets & Snares, il y a avant tout un passionné, DJ et producteur : Jorge Caiado. Niché dans une petite galerie commerçante du centre ville, Carpets & Snares offre une superbe sélection de disques house, techno, electro et disco. Tout ce qu’il faut pour faire danser. Et en bonus : le shop dispose d’une sacrée collection d’occasions à prix tout doux. L’oreille de Jorge vaut de l’or : si vous cherchez des perles 90s, vous trouverez votre bonheur. Comme tout bon shop de vinyles, c’est un repaire d’initiés où vous croiserez les DJ locaux et les infos pour les bonnes soirées.

Carpets & Snare Record Store
Rua da Misericordia 12-20, Piso S/L
Lisbon


Auteur : Sina Araghi

À la une

    Publicité