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Les 10 animaux sauvages les plus étonnants trouvés à Paris

Écrit par
Emmanuel Chirache
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En 2014, un mystérieux félin, que tout le monde a d'abord pris pour un tigre, avait échappé aux autorités et semé une quasi-terreur dans le département de la Seine-et-Marne. Après enquête, il s'agissait en fait simplement d'un gros chat sauvage. Ce n'est pas la première fois pourtant qu'un animal exotique vient se perdre aux portes de Paris, voire carrément en plein cœur de la ville. Certes, on n'a pas encore vu de baleine venir s'échouer sur les berges de la Seine, comme en 2006 en plein cœur de Londres. Mais entre les animaux exotiques abandonnés par leurs propriétaires, échappés d'un cirque ou d'un zoo et les bêtes sauvages attirées par la nourriture, la capitale prend parfois des allures de jungle urbaine. Voici un petit tour d'horizon des animaux les plus étranges aperçus à Paris.

Un crocodile du Nil dans les égouts

La plupart des histoires de crocodiles trouvés dans les égouts sont à ranger au rayon des légendes urbaines. A l’exception du fait divers de ce crocodile du Nil capturé par les égoutiers de Paris en 1984. Alertés par la baisse du nombre de rats, ceux-ci parcourent les souterrains de la capitale pour comprendre ce phénomène, quand ils découvrent l’animal avec stupeur. Ce sont finalement les pompiers appelés en renfort qui ont récupéré la bestiole. Le commandant Godard au rapport : « On l'a aperçu, le crocodile. Il mesurait entre 70 cm et 80 cm. On a stoppé sa course avec une pelle et des balais et on lui a ficelé le nez ! » Soit une femelle de 2 ans récupérée par le vétérinaire du Jardin des Plantes puis par l’aquarium de Vannes, où elle coule aujourd’hui des jours paisibles.

Des renards aux Buttes Chaumont

Des renards aux Buttes Chaumont, au jardin du Luxembourg, mais aussi dans les rues et le métro parisiens ! Ces petites bestioles rousses ont tendance ces dernières années à revenir zoner dans les grandes villes, attirées par l’absence de prédateurs et par la nourriture abondante (déchets et petits rongeurs). Un bon point pour la biodiversité urbaine. Cependant, la capitale française est loin de rivaliser avec sa voisine anglaise, puisque si Londres compte plus de 10 000 renards, à Paris, en 2012, on en dénombrait seulement une quinzaine.

Des singes magots dans le bois de Vincennes

Il y a quelques années, des singes magots auraient été récupérés par les pompiers dans le bois de Vincennes. Ces petits animaux, illégalement importés du Maroc, se retrouvent souvent abandonnés par leurs propriétaires après quelques années. En effet, quand ils atteignent l'âge adulte, leur comportement change et ils deviennent souvent ingérables. Un phénomène vraiment attristant, puisqu’aujourd’hui le singe magot est une espèce en voie de disparition et il semble qu'on enterre de plus en plus de magots.

La preuve que la nature picole trop, elle aussi.

Une tortue-alligator dans la Seine

Il ne s’agit ni d’un Pokémon, ni d’un canular du Gorafi. La tortue-alligator existe pour de vrai, sans doute créée par Dieu sur Photosphop. Quelles sont les probabilités pour qu’un tel animal, surtout présent dans le sud-est des Etats-Unis, débarque à Paris ? Pas très grandes, et pourtant c’est ce qui s’est produit en 2009. Un probable abruti s’est entiché de la bestiole et l’a commandée sur Internet, puis l’a vu grandir avant de la balancer dans la Seine pour s’en débarrasser. Alertée par un promeneur, la brigade fluviale a récupéré l’animal et l’a confié à une animalerie. See you later, alligator.

Une grosse araignée venimeuse de Guyane

Rassurez-vous, l’arachnophobie n’est pas qu’un caprice, c’est aussi une réaction pleine de bon sens. Car toutes les araignées ne sont pas nos copines. La morsure de certaines espèces présente en effet un véritable danger pour la santé, surtout quand il s’agit d’une grosse araignée velue en provenance directe de Guyane. En 2011, c’est dans l’hôpital de l’Hôtel-Dieu qu’une telle créature a été aperçue, éliminée puis examinée par la police. Il s’agirait d’une araignée échappée des valises d’une patiente guyanaise, mais l’histoire ne dit pas si pendant le trajet elle a pris le plateau repas poulet basquaise ou les pâtes au fromage.

Un loup au parc Monceau

Les loups se rapprochent de Paris ! Très récemment, plusieurs canis lupus auraient en effet été aperçus dans la Meuse et dans la Marne, à quelques centaines de kilomètres des portes de la capitale. Mais ne criez pas au loup pour autant, il y a vraiment peu de chance qu’on les voie prochainement gambader sur nos boulevards. Pourtant on raconte qu’en 1972, un loup se baladait au parc Monceau. C’est en fait un cabaretier qui croyait avoir acheté un chien. Celui-ci, sauvage et agressif, s’était échappé, avant d’être récupéré par un vétérinaire qui constata qu’il s’agissait en réalité d’un loup !

Un piranha (mangeur de testicules) dans la Seine

C’est en septembre 2013 qu’un pêcheur parisien a eu cette drôle de surprise. Au bout de sa ligne : un « pacu » de 20 centimètres. Ce cousin du piranha à la puissante mâchoire (assez troublante, puisque ressemblant beaucoup à celle d’un être humain) serait originaire d’Amazonie. Et si on l’appelle le « mangeur de testicules », c’est parce qu’il aurait tendance, faute de ne pas trouver les noix dont il se nourrit, à croquer celles des nageurs qui batifolent dans les eaux où il se trouve. Quant à savoir ce qu’il faisait dans la Seine…

Un singe à Paris ! Ok, il est au zoo de Vincennes.

Un python de 3 mètres

En temps normal, la brigade fluviale récupère dans la Seine des vélos, des bouteilles de bière, voire des cadavres humains, mais un beau jour de 2012, c’est un python en piteux état qu’ils ont repêché. Certainement abandonné par son propriétaire, l’animal décédé mesurait 3 mètres de long et pesait 40 kilos. Le python fait partie des NAC, ces « nouveaux animaux de compagnie » qui font le bonheur d’amoureux d’animaux exotiques pas toujours conscients de leur dangerosité ni de la taille qu’ils peuvent atteindre en grandissant… L’art NAC, en quelque sorte.

Des faucons pèlerins et crécerelles dans les nichoirs

Pas loin de disparaître totalement de France dans les années 1960, le faucon pèlerin vient de débarquer à Paris, en 2013. Un couple s’est en effet installé dans le nichoir de la cheminée de Grenelle, qui appartient à la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain. Fabriqué en 1994, ce nichoir a d’abord accueilli des faucons crécerelles avant d’abriter cette nouvelle petite famille de rapaces, surveillée de près par le CORIF (Centre ornithologique d’Ile-de-France). Si vous souhaitez l’apercevoir ou le prendre en photo, tentez votre chance mais bon courage : le faucon pèlerin est l’oiseau le plus rapide du monde en piqué.

Des grillons dans le métro

Il y a quelque temps, on entendait encore chanter le Sud dans les dédales du métropolitain. La cause ? Des grillons ! Ils avaient trouvé là un confortable logis, chaud et chaleureux, regorgeant de nourriture en tout genre. Mais voilà, la loi Evin et son interdiction de fumer les auraient privés d’un de leurs plats préférés : les mégots de cigarettes. Depuis, leur nombre est en chute libre. Une ligue de protection des grillons du métro parisien a carrément vu le jour. D’après elle, certains de ses insectes feraient toujours un peu de résistance sur les lignes 3 et 9. 

Lire aussi notre article : L'histoire vraie et incroyable des bébés pigeons à Paris.

Article rédigé avec la formidable Amélie Weill en 2014. 

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