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OdinO : un orchestre symphonique pop

Écrit par
La Rédaction
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En partenariat avec Les 2 Belges Productions

Tout ressemblait pourtant à une soirée ordinaire. Dans l’immense salle du Bobino, loin de la grisaille parisienne, une forêt de spectateurs de tout âge s’installe confortablement sur les sièges rouge vif du théâtre, dans le quartier de Montparnasse. Quand les lumières s’éteignent, un homme, sourire barré sur le visage, débarque sur scène et harangue joyeusement la foule : « J’espère que vous êtes prêts ! Dépassez vos limites ! Le show peut commencer. » Le show, c’est précisément ce qui fait l’originalité du soir. Pour ‘OdinO pop symphonique’, Sylvain Audinovski, chef d’orchestre de formation classique, a imaginé « l’orchestre autrement ». Comprenez, une performance qui traverse tous les courants musicaux avec une volonté de briser les codes qui peuvent parfois vampiriser l’opéra. C’est ainsi que Stravinsky côtoie Daft Punk ou Claude François quand Brahms se couple avec Adele ou Freddy Mercury. Contradictoire ? Pas pour Audinovski. « Je me compare à l’hériter d’une famille. (…) Je n’ai donc pas de raison de trancher entre Michael Jackson et Debussy. C’est un héritage, inscrivons-nous dans la continuité, décloisonnons… »

© Greg Alexander

Pour ce faire, le bonhomme et sa team de vingt-cinq jeunes musiciens proposent un show imbibé de liberté, de légèreté et d’humour. Comme dans ce battle façon match de boxe à l’américaine entre musique électronique et musique classique. Ou lorsque le chef utilise un sabre laser en guise de baguette. Surtout, Audinovski prend le parti pris de jouer avec le public en interagissant directement avec lui, soit en le faisant chanter, soit en lui mettant des instruments entre les mains. Une manière aussi d’être ludique.

A travers ce spectacle populaire, la volonté était aussi de démocratiser l’orchestre symphonique et l’opéra en s’adressant au plus grand nombre. Ce qui est loin d’être un gros mot pour le producteur Gérard Louvin. « (Dans mes spectacles), j’ai toujours fait en sorte de mettre une touche "grand public", quelque chose qui décomplexe les gens. Et mine de rien, dans OdinO, on parvient à glisser du Schubert entre deux morceaux de pop. » Un orchestre qui montera sur scène jusqu’au 29 avril 2017. Pour conclure, on laisse le mot de la fin à Gérard Louvin : « Venez en famille ! »

Où ? • Bobino, 14-20 rue de la Gaîté, Paris 14e.
Quand ? • Du 19 janvier au 29 avril 2017.
Combien ? • A partir de 22 €.

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