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Paris dotée d’une monnaie locale en 2017 ?

Écrit par
Eva Yoro
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Alors qu’il circule déjà une trentaine de monnaies locales en France (la Pêche à Montreuil, Le Sol-Violette à Toulouse ou encore le Tookets à Pau), la capitale n’avait toujours pas la sienne. D’ici l’automne 2017, une monnaie baptisée 'La Seine' devrait faire son apparition.

Dans les pages du Figaro, Antoinette Guhl, adjointe à la maire de Paris en charge de l’économie sociale et solidaire, a en effet déclaré qu'« une étude d’impact sur le sujet est en cours et que [la municipalité] attend ses conclusions pour en préciser la forme – monnaie fiduciaire ou électronique –, la fonction, la fiscalité d’une telle monnaie ou encore les mesures d’accompagnement. » Porté par les Verts au budget de la ville en décembre dernier, le projet fait donc, pour le moment, l’objet d’une étude interne de faisabilité, en collaboration avec Julien Bagerton et Jean-Louis Missika, tous deux adjoints à la maire de Paris. Les résultats de cet examen seront discutés fin 2016 pour une « volonté d’action dès 2017 ». La Seine risque donc de débarquer dans les portefeuilles des Parisiens plus vite qu’on ne le croit !

« Relocaliser l’activité et créer de l’emploi »

Si ce projet est actuellement discuté à l’Hôtel de Ville, il est également soutenu par « Une monnaie pour Paris », porté par Lucas Rochette-Berlon, étudiant à Sciences-Po, sans qu’il y ait de concurrence entre les deux partis, assure-t-on du côté de la mairie de Paris. Le président de l’association, de passage chez France Info mercredi 17 août, a par ailleurs expliqué les objectifs d’une monnaie locale à Paris : « Relocaliser l’activité et créer de l’emploi » et « agir concrètement sur la ville, l’économie, la finance et l’écologie ».

Concrètement, des banques partenaires du dispositif et des comptoirs de change permettront aux propriétaires de La Seine de faire des emplettes (principalement alimentaires) chez les commerçants agréés et de consommer des produits locaux issus de circuits courts. Le but à terme est de valoriser l’économie circulaire et d'œuvrer ainsi directement pour l’écologie. La rédaction de VSD précise, en outre, que « la conversion permet de rendre l’utilisateur gagnant quand les valeurs augmentent », citant l’exemple de la monnaie locale à Boulogne-sur-Mer : « 1 € est égal à 1 Bou’sol. Mais contre 20 €, vous recevez 21 Bou’Sol. Soit un gain de 5 % ». Alors, La Seine saura-t-elle satisfaire les bourses des Parisiens ?

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