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Que faire autour de l’Ecole Militaire : découvrez le quartier en 24h

Écrit par
Hannah Benayoun
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Pour la rentrée, Time Out vous concocte des petits guides et vous promène 24h dans un micro-quartier parisien. 

Souvent évitée car trop touristique, onéreuse ou peu divertissante, l'Ecole Militaire n'a jamais vraiment eu la cote auprès des Parisiens. Cependant, cette étape de la ligne 8 regorge de petites curiosités à voir ou à revoir. Entre Invalides ou La Motte-Picquet, on vous l'assure, il n'y a pas que le tombeau de Napoléon ou la Tour Eiffel. Jeunes entrepreneurs, barmen, cuistots ont réinvesti ces quartiers afin de les rendre un peu plus abordables. Une petite réhabilitation serait-elle en marche ? En passant par la rue Saint-Dominique, la rue de Babylone ou encore la rue Cler, entre institutions et curiosités, armez-vous de votre appareil photo et chaussez vos baskets, car il va falloir marcher : on vous propose cette semaine de flâner dans le sud-ouest de la capitale. Promis, il n'y aura pas de pique-nique au Champ-de-Mars.

9h30, vos papilles s'éveillent : le café crème et le petit croissant au beurre du Kozy au 79 avenue Bosquet.

Kozy a fait un carton cette année dans le 8e. Avec ses prix bas, ce « salon urbain », comme l'aiment à l'appeler Antoine et Romain créateurs du concept, mitonne des déjeuners et petits déjeuners comme nulle part ailleurs. Ici, la pâte feuilletée des croissants a été élue très humblement par un chef reconnu du 7e la « meilleure de Paris » et les viennoiseries se déclinent en plusieurs variétés. Pour vous mettre un peu plus l'eau à la bouche, sachez que le chocolat chaud est fait avec de vraies tablettes fondues. Et que le café vient du torréfacteur perso des deux fondateurs. Un seul cuisinier conçoit tartes et gâteaux pour le plus grand plaisir de vos papilles. Le cadre quant à lui, joli et moderne, invite à rester jusqu'à ce que vos prunelles soient enfin grandes ouvertes.

Antoine et Romain ont fondé Kozy dans l'objectif de manger bon à très bas prix. © Kozy

11h, une petite tour et puis s'en va : curiosités architecturales, de la rue du Champ-de-Mars à la rue de Babylone.

Alors non, il n’y a pas que la Tour Eiffel à contempler dans le 7e. Et pour cause, cet arrondissement a quelque chose que l'on ne pourra pas lui enlever : ses immeubles. Les architectes de la fin du XIXe siècle s'en sont donné à cœur joie comme en témoigne « l'Immeuble aux Arums » rue du Champ de Mars. Construit en 1904 par Octave Raquin, cet édifice, incroyablement sculpté et orné de plantes en fer forgé, fait partie des petites curiosités architecturales du quartier. Touristes et Parisiens s'arrêtent invariablement devant cette façade caractéristique de l'art nouveau.

L'Immeuble aux Arums d'Octave Raquin © Time Out Paris / Hannah Benayoun

L'immeuble Lavirotte : comme un air de Gaudí au 29 avenue Rapp.

11h30 : se faire une toile dans une belle Pagode rue de Babylone quand les travaux seront terminés.

Si certain(e)s frôlent la crise de foie dès qu'ils tombent sur le style plutôt coquet d'un bâtiment art nouveau, qu'ils remontent vers la Tour-Maubourg, passent la rue d'Estrées et empruntent la rue de Babylone. Là, ils vont tomber sur un cinoche, mais pas n'importe lequel. Le cinéma d'art et essai La Pagode est un lieu unique dans une maison époustouflante. Noyé sous la verdure, on est happé par la luxuriance du lieu. En créant ce cinéma, François-Emile Morin voulait sans doute faire plaisir à son épouse qui vouait une passion démesurée à l'Extrême-Orient. Ironie de l'histoire : le pauvre homme  a été abandonné par sa femme avant même l'inauguration. Pour l'instant, le cinéma est fermé pour travaux mais il devrait rouvrir et élargir son horizon à d'autres activités.

La Pagode, le cinéma aussi beau dedans que dehors niché dans la rue de Babylone © Time Out Paris / Hannah Benayoun

 

13h : on vit à l'italienne... Au 119 rue de Grenelle.

Le quartier des ministères et ambassades peut tout à fait vous laisser de glace. Heureusement qu'il existe Da Rocco pour réchauffer les cœurs et une pause déjeuner chaude comme le sud de la botte italienne. L'épicerie et la trattoria sont séparées par un pâté d'immeubles, l'occasion d'aller déguster sur le pouce un panini Parme-pesto à 3,50 € ou une ciabatta à tomber pour même pas 5 €. Le must ? S'accorder pour le dessert un caprice sucré qui vaut le détour. Des petits roulés aux noisettes et au cœur fondant de chocolat. Qu'ils soient au citron ou à la pistache, les gâteaux ne manquent pas chez Da Rocco. La perle de la rue de Grenelle.

Les pauses sucrées de chez Da Rocco, rue de Grenelle © Time Out Paris / Hannah Benayoun

15h30 : centre Culturel de la Fondation Calouste Gulbenkian au 39 boulevard de la Tour-Maubourg.

Faites un crochet par la Fondation Calouste Gulbenkian et découvrez par la même occasion les activités et lieux de culture de la fondation portugaise créée en 1956. Au-dessus de l'étage de l'exposition, la bibliothèque qui abrite des ouvrages en portugais et le petit parc du bas, intime, qui appelle à la lecture, à l'étude ou simplement au repos. Si vous avez envie de vous cultiver tout en stimulant votre curiosité, essayez les « visites égoûtantes » (sic), en bref parcourez les fameux égouts de Paris, au Pont de l'Alma. Paris mystérieux, Paris visqueux.

Découvrez le Centre Culturel de la Fondation Calouste Gulbenkian à la Tour-Maubourg © Time Out Paris / Hannah Benayoun

18h : le charme bucolique du square Denys-Bühler au 147 rue de Grenelle.

Au milieu des solennels immeubles haussmanniens s'abrite la paroisse réformée de Saint-Jean. Le soleil a pour habitude de frapper les vitraux de l'église de ses rayons, ce qui donne de jolis reflets mordorés à la végétation alentour. Un calme religieux y règne, pour votre plus grand plaisir. L'allée extérieure centrale est bordée de petites maisons, étranges et charmantes à la fois, comme sorties d'un conte. Bref, une échappée verte et féérique dans la rue assez fréquentée de Grenelle. Un détour s'impose fortement au moment du coucher de soleil.

Le square Denys-Bühler, rue de Grenelle © Time Out Paris / Hannah Benayoun

Le square abrite la paroisse Saint-Jean © Time Out Paris / Hannah Benayoun

 

La Fontaine de Mars a une petite marque dans sa pierre, indiquant le niveau d'eau atteint durant la crue de 1910© Time Out Paris / Hannah Benayoun

 

19h : une escale rue Saint-Dominique pour s'asseoir près de La Fontaine de Mars...

On dirait le Sud. La Fontaine de Mars a été construite en 1806. Assez imposante, elle glorifie le dieu de la guerre dans le plus pur style néo-classique dont était friand le Paris du début XIXe siècle. La rue Saint-Dominique est surtout connue pour ses épiceries, ses primeurs et ses cafés cachés sous les arcades et les parasols, de quoi donner à la capitale des allures de petite Rome.

  

20h30 : réforme gustative vers l'Ecole Militaire - Wagy les Burgers du Père Claude, 47 avenue de la Motte-Picquet.

Ce soir, on emmène son flirt faire des infidélités au 7e. On se rend début 15e pour dévorer une création du Père Claude. Ses burgers « qui vont de l'avant » comme précisé sur la carte vous donneront envie de réformer vos exigences gustatives. Le burger « cheddar des pleins pouvoirs » ou le Jalapeño (petit piment mexicain) dit « hausse d'impôt » vont pour sûr relever vos connaissances dans le domaine du burger. Mention spéciale au Pepper-Réforme des 35h avec sa poitrine fumée et une onctueuse sauce au poivre. Pour les plus gourmands, le Black Spicy-Retraite garanti avec son pain à l'encre de seiche et sa sauce bien pimentée est idéal. Les frites, servies dans leur petite friteuse (toutes propres on vous rassure) ne sont pas grasses pour un sou. Avec une formule à 8 € le midi, réservez bien à l'avance, le Père Claude en a converti plus d'un et la file d'attente peut être longue !

Entre 23h et 2h : en un Eclair on mange une glace chez Martine Lambert. Rendez-vous de fin de soirée dans la rue Cler.

Après cette journée de déambulations et de marche, allez vous reposer rue Cler. Piétonne et très fréquentée, elle présente une architecture qui rappelle celle d'un petit village et c'est pour cela qu'elle reste très appréciée des Parisiens. Après un repas copieux, on finit par une crème glacée 100 % lait normand chez Martine Lambert. Lancée à Deauville en 1975, cette boutique a désormais pignon sur rue. Pour 3 €, vous aurez une glace préparée avec une vanille de caractère ou des fruits qui valent le détour : sautez sur le sorbet mangue, un délice. Une adresse incontournable en somme. Pour les plus mondains, une coupe de champagne Mercier, un cocktail à partager ou un verre de vin à l'Eclair sont aussi à envisager. Ce sera l'étape un peu onéreuse de la soirée, néanmoins il s'avère difficile de résister, la terrasse et ses fauteuils en osier semblant retenir l'été pour encore quelques nuitées.



N'oubliez pas de partager le meilleur de votre quartier en nommant vos adresses préférées dans le cadre de 'Mon Quartier, Mon Amour'.

 

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