L’Institut suédois passe à l’heure d’été avec des événements en plein air côté jardin

Logé depuis 1971 dans un hôtel particulier du XVIe siècle, l’Institut suédois, outre une collection de milliers d’œuvres constituée par son fondateur Gunnar W. Lundberg, des expositions d'art contemporain et une programmation d'événements pluridisciplinaires, a importé une séduisante tradition locale : le fika, une pause-café gourmande qui se décline à toute heure de la journée. Évidemment que ça allait cartonner à Paris, surtout dans le Marais, où l’on fait vite rimer collation et collection. Et avec les beaux jours, l’Institut suédois et son jardin-écrin passe à l’heure d’été avec des nocturnes, des concerts en plein air et une nouvelle exposition permanente. On vous raconte tout !

Une expo sur le plus grand showman du XVIIIe

Au XVIIIe siècle, c’est le grand amour entre la Suède et la France – résidences à Paris, projets à Stockholm… Le symbole de cette idylle artistique, c’est Louis-Jean Desprez, peintre-architecte globe-trotter. Il est repéré par le roi de Suède Gustave III qui lui confie la déco du palais et l’organisation des fêtes royales, où il utilise trompe-l’œil, machines scéniques et jeux de lumière. Un showman visionnaire qui fait l’objet d’une monographie (Entre-mondes, jusqu’au 26 octobre), la première depuis 30 ans, en parallèle de la nouvelle exposition permanente de l’Institut, Un Monde nouveau, qui raconte les grands mouvements du Siècle des lumières.

Des nocturnes musicales

L’Institut suédois, c’est un café, c’est un musée, et c’est aussi un jardin, l’un des plus mignons du quartier, qui se prête parfaitement aux soirées d’été. C’est pour ça que l’Institut organise trois nocturnes en ce mois de juillet avec pour commencer une performance expérimentale entre la danseuse Momoka Kihara et les musiciens de Göteborg Curious Chamber Players (le jeudi 3). Le jeudi 10, trois musiciens de l’Ensemble intercontemporain, fameux orchestre fondé par Pierre Boulez, feront résonner l’expo dédiée à la peintre Barbro Östlihn. Et pour terminer en beauté, le 17 juillet, on aura droit à un concert de Marie Modiano et Peter von Poehl, en couple à la ville et en studio, preuve que l’amitié franco-suédoise a de beaux jours devant elle. 

Une pause fika à toute heure

Les Suédois aussi parlent le verlan : fika, c’est “kaffe” à l’envers. Et au Café FIKA, posé dans l’aile de l’Institut suédois, on a fait de cette tradition un art avec une carte saisonnière pensée par la cheffe Maria Printz Emond pour chaque moment de la journée : brioches et boissons chaudes le matin, salades et tartines le midi, du sucré pour le goûter, du salé pour l’apéro en fin de journée. Et plus encore, puisque le Café FIKA sera accessible de 8h30 à 19h du mardi au dimanche, et restera ouvert jusqu’à 21h du jeudi au samedi jusqu’au 28 juillet. Il réouvrira ses portes au public le 19 Août. 

Institut suédois, 11 rue Payenne, Paris 3e. (fermeture estivale du 21 juillet au 2 septembre)