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A première vue, l’expérience peut paraître intimidante. On est d’abord un peu refroidis par cette porte qu’il faut franchir sous le regard inquisiteur des agents qui montent la garde devant le commissariat. Puis, à la réception, il y a tous ces gens affairés, agités par des ennuis de nature beaucoup trop policière, avec lesquels il faut faire la queue. Mais une fois ces épreuves bravées, on respire. Et on a tôt fait de pousser la porte du musée, indemne (et sans menottes), au deuxième étage.
La visite en vaut le coup. Du moins pour qui s’intéresse un tant soit peu à la criminologie. Elle commence au début du XVIIe siècle, traverse la création de la préfecture de Police par Napoléon, en 1800, et s’achève sous l’Occupation. En chemin, on tombe sur un registre de prison ouvert à la page de Ravaillac, l’assassin de Henry IV, et sur une étude des attentats anarchistes des années 1890. Les tueurs en série Landru et Petiot sont également évoqués, aux côtés d’une collection terrifiante d’armes de crimes. Parmi ces pièces à conviction : le pistolet responsable du meurtre du président Doumer. Mais aussi des haches, des pics à glace, des couteaux, et même une pince servant à rafler les billets du fond des poches des commerçants. L’occasion de sortir d’un commissariat avec l’impression d’avoir appris quelque chose d’utile...