Si, en matière de musique, vous trouvez que les artistes actuels ne font que reproduire des schémas déjà vus et revus et ne proposent rien de novateur, mettez ces pensées prêt-à-porter dans la corbeille de vos émotions et venez le 21 novembre au Centre FGO Barbara. Et si vous n'êtes pas de cet avis, vous n'avez aucune raison a fortiori de ne pas vous déplacer. Le centre musical de Barbès réunira en effet trois artistes/groupes qui, chacun à leur façon, abolissent les frontières entre les courants musicaux en se réappropriant les codes de l’électronique et de l’acoustique.
Dès 19h30, le violoncelliste virtuose Gaspar Claus ne fera pas que plonger le FGO dans le noir. Ses compositions, qu’elles soient d’influence contemporaine, flamenco ou pop, transportent par leurs mélodies tantôt aériennes, tantôt chaotiques mais toujours exécutées parfaitement. Avec ses collaborations en pagaille (Sufjan Stevens, Rone ou encore Serge Teyssot-Gay de Noir Désir) et sa belle gueule, nul doute que Gaspar vous fera transpirer la moustache (même si vous n'en n'avez pas !), Movember ou pas.
Des harpes, des vielles à roue, des objets étranges et des dulcimers sur scène... Non, vous n’êtes pas dans une brocante mais assistez bel et bien au spectacle 'Motus' orchestré par Emmanuelle Parrenin et Pierre Bastien. Et lorsqu’une pionnière du mouvement folk français et un trifouilleur de sons se réunissent, cela donne une rencontre improbable mais réjouissante entre musique acoustique et expérimentale, où les instruments médiévaux et contemporains s’unissent pour réveiller les sens et ouvrir les esprits. Si l’on rajoute les effets visuels (écrans interposés, samples de vieux airs joués au piano), l’ensemble se révèle planant et percutant. De quoi en rester bouche bée.
Vous pensez que la musique électronique n’est affaire que de machines et de bidouillages en tout genre ? Détrompez-vous. Car si les membres de Cabaret Contemporain proposent de l’électro dansante et revigorante, ils n’utilisent que des instruments acoustiques ! Contrebasses, batteries et guitares se retrouvent en effet torturées pour offrir une irrésistible et surprenante transe, à en faire passer les autres artistes électro pour de sympathiques animateurs de bal musette. Vous ne verrez plus jamais un piano de la même façon.
