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The Hives

Interview • The Hives

Pelle Almqvist nous parle de sexe, de rock’n’roll et… de genouillères

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Costumes de scène tirés à quatre épingles, énergie rock et sexy communicative, leader charismatique, grosse déconne et mégalomanie : un concert des Hives ne se rate pas.  Aperçus récemment à la Gaîté Lyrique à Paris et au Terminal 5 de New York, ces Suédois ont encore une fois manipulé les foules avec délectation. Enfin un groupe de rock qui parle au public et joue avec lui en le faisant danser, crier, voire s'asseoir ! Ils seront au Zénith de Paris en novembre prochain pour défendre leur dernier album, l'occasion pour nous de publier cette interview de nos confrères de Time Out Chicago. On y découvre le chanteur Pelle Almqvist, par ailleurs sosie officieux d'Ewan McGregor, et son franc-parler désormais légendaire.

Beaucoup de vos nouvelles chansons parlent d'argent. Est-ce que c'est une allusion volontaire à la crise économique ou juste quelque chose qui vous est venu pendant l'enregistrement ?

Un peu des deux. Je trouve que ça sonne super cool de crier « MONEY ! » plein de fois de suite. Nous avons commencé à enregistrer les morceaux la dernière année du boom, avant la crise. Les prix étaient plus élevés que jamais, le luxe s'étalait. Et tout ça s'est écroulé quand nous étions en train de faire l'album. Cela dit, le fait que nous parlions d'argent n'est pas nécessairement connecté à ça.

Dans le hip-hop, les musiciens aiment bien parler d'argent avec enthousiasme, alors que dans le rock ce n'est plus trop le cas.

La plupart des soi-disant groupes de rock actuels sont nuls et ennuyeux. Il n'y a plus de sexe dans le rock. Il n'y a que de l'amour, et c'est loin d'être aussi marrant. Tout le monde s'est déjà fait larguer par sa copine. En revanche, personne dans la vraie vie ne dit : « Merde, mec, j'ai plein de thunes et je suis chaud comme la braise. » Le rap le fait. Nous essayons juste de reconquérir un peu de terrain.

Vos costumes de scène font penser à Uncle Pennybag, le personnage du Monopoly.

(Rires) On pensait plutôt à un croisement entre Dracula et Fred Astaire. D'ailleurs, c'est un peu comme ça que je me vois.

Vous regrettez d'avoir choisi ces costumes quand vous jouez dans un festival d'été, obligés de porter des chapeaux haut de forme et des queues de pie ?

Non. C'est assez puissant en fait. Il y a un petit côté « j'emmerde la météo ». Il n'y a rien de plus classe qu'un type qui s'habille en contradiction avec son environnement. Costume trois pièces dans le désert. Maillot de bain au pôle Nord. Tu as l'air d'un mec dangereux.

Pourquoi l'album s'intitule-t-il 'Lex Hives' ?

Même si vous dites un truc banal en latin, vous avez tout de suite l'air plus intelligent. On aime utiliser le latin. Ça fait très solennel. En fait, c'est une célébration des Hives : quand on a formé le groupe, on a établi un ensemble de règles, la Lex Hives, en gros. « Tu n'utiliseras pas telle rythmique à la batterie, tu ne mettras pas de réverb' sur ta guitare », etc.

Vous respectez toujours ces règles ?

Le plus souvent, oui. Ça fait tellement partie de notre ADN que dès qu'on les brise, on a comme un vertige, une petite nausée.

Vous allez fêter vos vingt ans de carrière. Difficile à croire. Vous avez dû commencer quand vous étiez pré-pubères.

Oui, genre 14 ans. C'était quasiment comme aujourd'hui, ça ne remonte pas à si longtemps que ça. C'était pire, en fait. (Rires)

Vous avez tourné avec Bruce Springsteen lors d'un festival. J'espérais que vous pourriez éclairer ma lanterne à propos d'une rumeur. Il paraît qu'il s'éponge les genoux pour mieux glisser sur la scène.

Oui, j'ai vu ça. Mais ce n'est un secret pour personne, il le fait ouvertement.

Vous connaissez d'autres ficelles du métier dans le même genre ?

Non, j'ai juste été déprimé d'apprendre que James Brown portait des genouillères. Ça fait dix ans que je retombe sur mes genoux quand je saute, et je croyais que les jambes de James Brown avaient tenu le coup. Mais non, mes jambes seront donc bousillées quand j'aurai 60 ans.

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