Quatrième année consécutive pour ce festival né en 2009 et consacré aux rencontres entre professionnels de la musique. Car si le MaMA attire chaque année son lot de spectateurs, c'est aussi un événement dédié aux producteurs, aux indépendants, aux majors, aux managers, aux éditeurs, aux responsables de salles et aux associations. Au cœur de ces échanges : les artistes. Confirmés ou débutants, ils viennent tous jouer de la musique, mais aussi participer aux conférences, débats, ateliers, déjeuners, et autres bavardages impromptus qui se répartissent chaque jour dans huit salles du 18e arrondissement. Une sorte de consécration pour un quartier qui est devenu depuis quelques années le haut lieu de la culture musicale parisienne. En plus des concerts payants, douze endroits atypiques accueillent de leur côté des artistes pour des showcases gratuits. Parmi ces lieux, le théâtre de l'Atalante, le Carmen, ou encore le Pigalle Country Club. Trente artistes se produiront les 25 et 26 octobre prochains, voici notre sélection.
Entre électro, pop, techno & rock, Ok Bonnie, Museum et Baadman ont la chance d’avoir été repérés dès leurs débuts, puis poussés et protégés par des producteurs qui seront là ce soir pour jouer en binôme avec eux dans le cadre du Mama Festival. Arnaud Rebotini, Laurent Garnier, Don Rimini joueront en featuring et en back to back à leurs côtés. Mekanik Kantatik et Nôve s'affronteront aussi aux platines.
Ok Bonnie featuring Laurent Garnier. Juchée sur les compositions de Benjamin Rippert ou les épaules de Laurent Garnier, Justine Bonneville, énigmatique leader d’OK Bonnie, part en live dans un envoûtant maelström rythmique. Pop électro acérée à la sensualité trouble, Ok Bonnie, devenu trio par la grâce de la musique électronique, nous livre 'Show Your Face', premier EP à la classe bluffante. Le pape de la techno française Laurent Garnier fête ses 25 ans de carrière cette année. Laurent Garnier était déjà la coqueluche des boîtes anglaises à l’époque où les clubbeurs d’aujourd’hui jouaient encore dans les bacs à sable. Cet encyclopédie de la fête a commencé en 1987 à Manchester : il enflammait le dancefloor du club l’Hacienda en pleine vague house et techno venue de Détroit et Chicago. Puis il a vu émerger l’acid house et les raves partys dans les années 90. Précurseur expérimenté, il revient en France pour établir sa résidence au Luna puis au mythique Palace, avant poser ses valises de vynils au Rex, pour sa résidence Wake Up et Stéréomaniacs. Fondateur du label F Communications (décédé aujourd’hui) il a signé sur des labels underground comme Crosstown Rebels ou Inneversion avant de sortir un album remarquable en 2009, ‘Tales Of A Kleptomaniac’ sur le label Pias. Laurent Garnier qui n’aime pas être assimilé à la vague french Touch a étonnamment signé un maxi chez son vieil amis Pedro Winter alias Busy P, boss du label Ed Banger. "Jack in the box" sera même remixé par cette nouvelle génération, puisque Brodinski et Gessafelsteint (du label Bromance) vont s’y frotter. Le Dj est devenu un mythe au point d’être biographié en livre (‘Electroc’) et bientôt imortalisé à l’écran dans un film en projet qui retrace sa vie.
Don Rimini back to back Baadman. Don Rimini, alias Xavier Gassemann est un DJ et producteur français d'électro-rock qui a grandi au son des free parties des années 1990. Il s'est fait connaître avec ses tubes "Let Me Back Up" et "OHOW?" en 2008. Adepte de techno, de hip-hop, de ghetto house et d'électro, il a réalisé des remixes de Adam Kesher, Dada Life ou Beataucue. Habitué des Transmusicales de Rennes, le garçon fera vibrer le dancefloor avec un DJ set de toute beauté.Du haut de ses 17 ans, Arthur Dutil aka Baadman surprend par sa polyvalence, des sets bien huilés et une science innée du dancefloor qu’il régale à coup de beats ravageurs. Précoce, ce DJ nouvelle génération et recrue du collectif Dirty Frenchy est l’auteur d’une poignée d’EP et de plusieurs remixes détonants.
Rebotini featuring Museum. Après avoir laissé de côté les guitares électriques de son groupe Black Strobe, Arnaud Rebotini, seul derrière ses machines, plonge et confronte sa musique à la dure réalité du dancefloor. Un pur hommage aux classiques de l’électro et à la philosophie de base de la techno. fait sa révolution de Copernic électro, remisant ordinateur, logiciels et plugs-in pour leur préférer ses vieilles machines analogiques, les TR-808,SH-101, TR-909, TB-303 ou autres Juno 60. La musique qui en découle est un pur hommage aux classiques de la techno : des morceaux longs, instrumentaux, répétitifs, puissants, déroulant une seule et même idée jusqu'à l'obsession.Connu aussi dans Black Strobe, Mathieu Zub crée le projet Museum en 2011 avec la triple passion des synthétiseurs analogiques, des atmosphères sonores des grands films classiques de science fiction des années 70-80 et de la frénésie du dancefloor. La puissance de sa musique et de ses mixes séduit les amateurs du genre.
Mekanik Kantatik vs Nôve Mélange du mécanique, du numérique et de l’humain, Mekanik Kantatik est un trio organique – piano-ordinateur-musicien – dans lequel on ne sait plus qui contrôle qui ou qui crée quoi. Seul devant sa machine, Nicolas Kante explore le swing du XXIème siècle, entre le dancefloor et l’expérimental. Nôze chemine aux frontières de la house, se jouant avec gourmandise des codes de toutes les musiques de fête et surtout de leur propre vocabulaire musical. Le duo de bêtes de scènes se livre dans sa propre quintessence, où la virtuosité musicale et technique le partage sans cesse à l’expression légère mais profonde de la joie, de la fête et de la mélancolie.
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