Expo • Robert Adams Colorado, Oregon, Californie du Sud… L’œuvre de Robert Adams est indissociable du décor dans lequel elle s’inscrit, qu’on dirait sorti d’un roman de Jim Harrison, James Crumley ou Edward Abbey. Des plaines à perte de vue, des paysages à couper le souffle, un horizon grandiose, des lignes de fuite infinies. Et, posé en plein milieu, insouciant et tapageur : l’homme. Chroniqué depuis les années 1960 par les clichés d’Adams, l’Ouest américain, où il a toujours vécu, se fait le théâtre d’un corps à corps désarmant entre la nature et les stations-service, autoroutes et centrales nucléaires qui dévorent l’Eden américain.Sensible, documentaire, la photographie lumineuse de Robert Adams tend vers la pureté. Sans jamais endosser une posture moralisatrice (malgré des textes qui condamnent le cynisme de notre société de consommation), sans non plus dépeindre une Nature héroïque et grandiloquente à la Sebastião Salgado, elle se lamente en silence. Subtils, précis, les tirages en petits et moyens formats (tous réalisés par l'artiste) constatent pudiquement la disparition des paysages vides, déplorent l'extinction du silence et de la contemplation dans nos vies contemporaines. Toujours à la recherche d'un équilibre, ils réunissent les tensions contradictoires qui régissent le monde d'aujourd'hui pour mieux en soutirer une forme de paix – ne serait-ce que visuelle. Il s'agit autant de capter la beauté des peupliers du Sud ou d'infimes gestes d'amour repérés sur un parkin
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Expo • Martial Raysse Du Pop Art, encore du Pop Art, au Centre Pompidou. Après Roy Lichtenstein l'an dernier, Beaubourg s'offre une nouvelle cure de pastiches, de couleurs pétantes et de détournements de l'histoire de l'art, à l'occasion d'une grande rétrospective consacrée à Martial Raysse. Au programme : du Pop Art à la mode gauloise, donc, mais aussi des films psychédéliques, des installations lumineuses et d'étonnantes fresques de la vie contemporaine. Car si l'artiste français (né en 1936) s'inspire de la démarche d'Andy Warhol pendant les années 1960 - démarche qu'il s'approprie en insérant des néons et des films à l'intérieur même de ses tableaux -, il s'en éloigne nettement pendant sa période « chamanique », expérimentale et délurée, avant de se tourner vers une forme de mythologie personnelle pendant les années 1980. En s'appuyant sur plus de 200 oeuvres, cette exposition devrait lever le voile sur une carrière riche et variée qui reste, dans son ensemble, encore trop méconnue.> Horaires : tous les jours sauf le mardi de 11h à 21h. Concert • King Krule Cheveux roux et courts au vent, le timbre rauque et l’allure efflanquée d’un cockney de l’est londonien qu’on croirait à peine pubère, Andy Marshall alias King Krule est un surdoué sans en avoir l’air. Trafiquant depuis l’enfance son clavier et ses boîtes à rythme, bercé au son des Clash et des films de Ken Loach, il s’est fait connaître en postant ses morceaux sur internet. Il s'est bâti un répertoire sous les noms de
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