Assemblée par le comte Moïse de Camondo, cette collection porte le nom de son fils, Nissim, tué durant la Première Guerre mondiale. Passionné par l’élégance de la France du XVIIIe siècle, le riche banquier et fin amateur d’art fait démolir le foyer familial en 1911 pour y ériger, à la place, la « reconstitution d’une demeure artistique » de son époque de prédilection. C’est en 1917 qu’il lègue son chef-d’œuvre à l’Etat et aux Arts décoratifs.
Camondo n’a pas fait les choses à moitié. Les salles de réception, terriblement fastueuses, sont truffées de mobilier Louis XV et Louis XVI, de marbres, de bronzes et de tapisseries de la Savonnerie et d’Aubusson. La salle à manger arbore quant à elle de précieuses argenteries ainsi que des porcelaines de Sèvres et de Meissen. Imposantes, les cuisines s’organisent autour d’une rôtisserie et d’un vaste fourneau en fonte et en acier poli, tandis que la bibliothèque offre une vue panoramique sur le parc Monceau. Pour couronner l’ensemble, des tableaux et sculptures signés Elisabeth Vigée Lebrun, Jean-Antoine Houdon, Francesco Guardi ou Hubert Robert sont disséminés ici et là. Tout nous conforte dans l’idée monomaniaque de Camondo : c’est fou comme certains pouvaient vivre bien au siècle des Lumières. Abominablement bien, même.

Musée Nissim de Camondo
Time Out dit
Infos
- Adresse
- 63 rue de Monceau
- 8e
- Paris
- Transport
- Métro : Monceau ou Villiers
- Prix
- De 5 à 7 euros. Gratuit pour les - de 26 ans et les enseignants
- Heures d'ouverture
- Du mardi au dimanche de 11h à 18h, nocturne (21h) le jeudi
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