Parmentier, temple du burger ? A peine sorti du métro, un choix s’impose : à notre gauche, un bon vieux « McDalle » et à notre droite, un néo-fast-food, b&m, dont le nom signifie prosaïquement « burgers meilleurs ». On verse une larme – ou l’on se réjouit – en pensant à l’inébranlable et future chute de Ronald, et on se tourne vers b&m, où une bande de mecs en tabliers bleu et blanc nous accueille avec le sourire et s’active derrière le comptoir d’une cuisine ouverte. Le principe est simple : sur le bar, on dispose d’un mini-crayon de papier, comme chez Ikea, et d’une petite feuille sur laquelle on choisit les ingrédients (oignons caramélisés, champignons, avocat…) qui viendront compléter la base du sandwich (burger simple, cheeseburger ou bacon-cheeseburger). Un schéma très plaisant calqué sur Five Guys, la chaîne américaine de vrais hamburgers – ceux qu’on ne peut pas laisser moisir quinze ans dans une poche d’imperméable pour finalement les retrouver sous leur forme originelle... Dommage, en revanche, qu’il soit impossible de choisir la cuisson du bœuf, saisi à point, voire plus. Hormis ce petit détail de vampire, rien à redire : on se délecte du pain brioché et des assaisonnements parfaitement ajustés. Comptez 14 euros pour un burger copieux, une frite conséquente (pas folichonne par contre, puisque servie tiède lors de notre venue) et une boisson.
La bouche pleine, on observe la salle en remarquant rapidement que l’ambiance n’est pas le point fort de ce lieu épuré, à l’acoustique résonnante. Zéro déco donc, une peinture industrielle et des tables nues – on reste sur le modèle restauration rapide, sans assiettes ni couverts et avec un plateau qu’il n’est cependant pas nécessaire de débarrasser. En ressortant, tout de même satisfait, on s’interroge : bm, la Rolls des burgers ? N’exagérons rien, mais on le rangera néanmoins du côté de nos favoris, tout en tâchant de s’y rendre quand les beaux jours arriveront, terrasse oblige.